World Trance, Positiv, Insane : comment les festivals de l’équipe Pléiade ont changé le Sud de la France

Écrit par Jacques Simonian
Photo de couverture : ©Positiv Festival Pléiade production
Le 10.04.2017, à 11h47
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©Positiv Festival Pléiade production
Écrit par Jacques Simonian
Photo de couverture : ©Positiv Festival Pléiade production
Spécialiste en production d’événements musicaux, Pléiade Production a vu le jour en 2012 et suit depuis une trajectoire fulgurante. Ses équipes ont lancé en quelques années les Positiv et World Trance Festival, et plus récemment le Insane festival, sacré meilleur nouveau festival au concours Festivals Awards 2015, qui revient cette année à Toulouse. Rencontre avec son fondateur, Lucas Defosse.

« J’ai travaillé dans la pub, et j’ai été professeur de sport dans un lycée privé de Montpellier. En même temps j’ai créé un collectif qui faisait la promotion de soirées un peu scandaleuses à base de dubstep et de turbines, c’était en 2006, 2007 » se lance Lucas Defosse, le fondateur de Pléiade. À défaut de s’engager dans la mouvance free party, ses soirées se faisaient en club. « Principalement à la Villa Rouge, et ailleurs, comme au Mistral » – la Villa Rouge est d’ailleurs devenue le partenaire principal de Pléiade en 2016.

Ce n’est qu’après avoir fait « le tour des clubs » que le père de Pléiade s’est dirigé vers les festivals. L’opportunité de monter un premier événement de plus grande envergure s’est présentée à Lucas Defosse lors d’une rencontre : « J’ai voulu monter un festival. J’ai rencontré Nicolas Cuer, alors à la tête d’Electropulse, à Beaucaire. Il venait d’arrêter, mais il ne voulait pas pour autant tirer sa révérence dans le milieu. On a donc monté le Positiv sur deux ans à Beaucaire (2012-2013) avec des jolis line-up. Puis en 2014 passe le FN. On décide donc avec nos co-producteurs Allo Floride de partir pour Marseille ». Cela fait maintenant 5 ans que le Positiv festival existe et accueille des artistes comme Maceo Plex, Boris Brejcha, Mr Oizo, N’to et Worakls, puis Flume ou Disclosure, en co-production avec Allo Floride.

« Il y a dix ans j’écoutais de la trance, qui n’a d’ailleurs rien à voir avec celle de maintenant. Je l’ai redécouverte en 2011/2012, et je suis tombé sous le charme de l’énergie de cette musique. »

Pléiade n’a pas chômé ces dernières années. En parallèle du Positiv, la boîte de production de Montpellier a amorcé une nouvelle aventure en 2013, le World Trance. Une autre initiative signée Lucas Defosse, en association avec Gabriel Belliard : « Il y a dix ans j’écoutais de la trance, qui n’a d’ailleurs rien à voir avec celle de maintenant. Je l’ai redécouverte en 2011/2012, et je suis tombé sous le charme de l’énergie de cette musique. Il y avait une vraie union, une vraie passion que je ne retrouvais pas trop avec la musique techno. On était plus dans le côté élitiste de la chose, le côté m’as-tu-vu. On vivait vraiment la musique comme elle était. J’ai donc décidé de monter le festival avec Gabriel, qui s’est occupé de créer la page officielle. » Le CV de l’institution Pléiade ne s’arrête pas là.

La maison s’est retrouvée pilote pendant deux années du K-Live de Sète, un festival mûr d’une dizaine d’années, plus axé sur l’art urbain. « Lorsqu’on a été sélectionnés à l’appel d’offres, j’avais déjà une idée en tête : je voulais lui donner image un peu plus moderne. Du coup, on a fait venir pas mal d’artistes du moment. » Dont Mura Masa et FKJ, puis, en co-production avec Allo Floride, Fakear, Jabberwocky…C’est le collectif Hook up qui a repris le flambeau pour l’édition 2017.

Dernier arrivé de la boîte de production, l’ambitieux Insane festival. C’était en 2015 : « Mon associé du World Trance avait depuis longtemps envie de faire un festival avec de nombreuses scènes. La même année, j’ai rencontré Ben Le Bask, et je lui ai proposé de s’occuper de la scène hardcore. Dans ce trio, dont j’étais le producteur, on avait de l’énergie à revendre. » Des choix payants : le festival accueille 18 000 personnes pour la première année et est nommé nouveau meilleur festival au concours Festivals Awards 2015.

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Pléiade se lance un nouveau défi, faire prendre de l’ampleur au Insane. Après deux ans passés à Avignon, les organisateurs décident d’aller voir ailleurs. Le parc des Expositions de Toulouse sera leur point de chute. Mais, pour cette nouvelle édition, les équipes de Pléiade ont dû prendre des dispositions vraiment spécifiques ; elles détaillent : « Les contraintes sont colossales, plus lourdes encore que pour un stade de foot. Nous avons installé une cellule antiterroriste dans le festival, on a des palpations avec des gants, on a 3 fois plus de personnel de sécurité qu’à la normale, c’est-à-dire qu’on est à 250 personnes à l’intérieur au lieu de 90… Ça fait 10 ans que je fais ce métier et je n’avais jamais vu ça ! »

Pléiade a mis le paquet, et le Insane festival 2017 devrait se dérouler dans des conditions optimales. Il se tiendra dans la nuit du 6 mai, dans le Parc des expositions de Toulouse.

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