2013 : année de publication de Marshall Mathers LP2 – second volet d’un album iconique d’Eminem – et de l’abandon de l’alias The Wizard pour Jeff Mills. Les deux artistes originaires de la ville de Detroit étaient liés, cette même année, par une référence subtile du rappeur américain au producteur techno (tellement subtile que nous l’avions manqué deux années auparavant), à l’époque où il mixait sous cet alias – au début des années 80, à l’antenne de la station WDRQ.
Sur le titre “Groundhog Day”, figurant parmi les bonus tracks de son huitième album, Eminem déclarait ainsi : “Move back to Michigan again, […] was flipping through the radio stations one day and discovered this DJ who was mixing, I say it to this day, if you ain’t listened to the Wizard, you ain’t have a fucking clue what you was missing.
En français : “Je retournais de nouveau dans le Michigan, […] un jour, alors que je faisais défiler les stations de radio, j’ai découvert ce DJ qui était en train de mixer, et je le dis encore aujourd’hui, si tu n’as pas entendu le Wizard, tu n’imagines pas ce que tu as raté.”
Comme de nombreux adolescents de Detroit et des alentours, Eminem devait prêter attention, de temps à autre, aux mixes de Jeff Mills, alors de dix ans son aîné. Un nouveau témoin du lien établi entre hip-hop et musique électronique.