Vous êtes DJ ? Voici comment vous faire payer pour votre travail

Écrit par Maelys Peiteado
Le 29.08.2016, à 12h15
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Écrit par Maelys Peiteado
Vous êtes DJ et le droit du travail sonne comme du chinois dans vos oreilles ? L’association Technopol vous éclaire sur les modes de paiement auxquels vous avez le droit dans une fiche pratique publiée sur son site et mise à jour récemment. 

En termes de revenus, le métier de DJ soulève bien des fantasmes – alors qu’en réalité, ce n’est pas toujours la joie. Mais lorsque leur pratique devient profession, les artistes sont confrontés à des zones d’ombre législatives. C’est pourquoi l’association Technopol, qui promeut la culture et la musique électronique, a édité une fiche pratique concernant les modes de rémunérations auxquels les DJ’s peuvent, légalement, prétendre. 

D’abord, deux principaux types de statut s’offrent à eux : celui de salarié de l’entreprise qui les programme ou d’entrepreneur. Le premier, basique, signifie que la société qui emploie le DJ lui fournit un contrat de travail et paie des charges sociales pour sa prestation. Selon Technopol, “c’est la forme que préfèrent les organismes sociaux et l’Inspection du travail”. Celle-ci permet de cotiser. 

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Des alternatives au salariat existent cependant. En étant inscrit au Registre du commerce et des sociétés (R.C.S.), l’artiste est considéré comme auto-entrepreneur et dépend du régime de la micro entreprise. Ainsi juridiquement, il forme une “entreprise individuelle”. Cela signifie que le DJ peut être payé en factures par les clubs et autres société de spectacle et qu’il règle ses charges lui-même. A savoir qu’une assurance responsabilité civile organisateur est demandée pour ce statut, même s’il n’est pas organisateur d’événement. 

Mais pas seulement. Si “la production ou la diffusion de spectacle” est l’activité principale ou non de l’artiste et s’il fait plus ou moins de 6 prestations par an, il a pour obligation d’acquérir une licence d’entrepreneur de spectacles de catégorie 2 (producteur de spectacles) et/ou de catégorie 3 (diffuseur de spectacles). 

Si, en parallèle, un DJ est gérant d’une entreprise SARL, SAS ou encore EIRL, il doit lui aussi détenir cette licence et se constituer un salaire minimum en tant qu’artiste pour facturer les clubs via l’entreprise.

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Enfin, pour bénéficier d’une allocation de l’assurance-chômage, un DJ doit se déclarer comme “artiste musicien” car Pôle Emploi ne reconnaît toujours pas le métier. D’autres détails et modalités de paiement pour être en règle sont décrit dans la fiche pratique de Technopol. Et n’oubliez pas, un paiement “au black, avec de la bière ou un bisou”, c’est pas vraiment légal. 

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