À quoi vont ressembler nos futures nuits avec les mesures de distanciations sociales ? Une vidéo réalisée aux Pays-Bas pourrait bien en être l’illustration. Zone d’un mètre de côté marquée au sol, port du marque, et éjection si l’on s’approche de trop près de son crush d’un soir… Un enfer bientôt réel ? Fort possible.
Le petit film applique en effet à la lettre les préconisations détaillées du professeur François Bricaire, à la demande du groupe Audiens Care, pour définir les conditions d’ouverture des lieux de nuit en toute sécurité sanitaire. Des recommandations pour le public et les divers métiers du spectacle applicables à l’ensemble du secteur culturel, même si les lieux et les pratiques exercées diffèrent selon l’activité (cinéma, théâtre, concert, festival, etc.).
Pour une épidémie revenue à un niveau 1 ou 2 (actuellement le niveau 3 est toujours en vigueur), le rapport rappelle trois les principales obligations fixées avec les autorités : 1m50 de distance entre les individus, port du masque, et aseptisation les lieux entre chaque événement ou séance (nettoyage, ventilation). Les personnes immunisées pourraient elles circuler sans protection. Des recommandations qui varient si le lieu est ouvert ou clos. Pour ces derniers, marquages au sol, deux sièges vides entre individus, ou présence d’un médecin dans la salle sont au programme. « Si ces conditions minimales ne sont pas remplies, il est illusoire de vouloir rouvrir les salles de spectacles », conclue François Bricaire, en charge de l’étude.
Des dispositifs qui bien difficile à mettre en place, crient en cœur les professionnels du spectacle, qui leur reprochent de nuire au plaisir du divertissement et à la création de lien social, au cœur de la culture. « Un spectacle est un moment de vie, de partage, de fête. Si le rapport est appliqué, je ne vois pas comment il peut continuer de l’être », déclare ainsi au Figaro le producteur Jean-Marc Dumontet, à la tête de six théâtres en France, qui pointe également l’aspect économique. « D’après le rapport, nous jouerons avec seulement 20 à 25% de la jauge habituelle ». Avec des lieux culturels tournant en jauge réduite, le prix des billets pourrait en être alors directement impacté.