C’est en 1994 que naît Vice Magazine à Montréal, sous forme de fanzines distribués dans les rues. Rebaptisé Vice en 1996, le média s’intéresse à différents sujets sociétaux – psychologie, spiritualité, géopolitique, écologie – et pratiques sportives comme médiums artistiques à l’image du skateboard, de la musique ou de la photographie. Comme vous le savez tous, on adore Vice pour sa singulière curation de sujets, son propos investigateur et son ton cynique, anti-politiquement correct comme dépourvu d’artifices. C’est le magazine qu’ado comme adulte, on était ravi de trouver dans les shop un peu cool de la ville comme de lire online. Aujourd’hui, Paul Douard, rédacteur en chef de la branche française de Vice, a annoncé sur twitter que l’entité fermera ses portes après 15 ans d’existence dès le mois de mars en raison d’une décision stratégique. Triste nouvelle pour la culture.
Son rédacteur en chef explique : «Triste de l’écrire, mais c’est la fin de VICE France. Le bureau va fermer d’ici fin mars. 15 ans d’existence d’un média fabuleux qui m’aura donné ma chance il y a 10 ans. Fier d’en avoir été le rédacteur en chef pendant 5 ans, accompagné de personnes supers. Pas de drama. Juste la frustration de perdre un média avec un ton, une liberté et des choix audacieux. Quelque chose de rare aujourd’hui. Je garde en tête des années magnifiques, des sujets qui n’existent nulle part ailleurs. Je pense aux 30 salariés du bureau français. Je pense particulièrement à la rédaction, journalistes permanents et pigistes avec qui j’ai eu le plaisir de bosser toutes ces années. Quoi qu’on en pense, VICE était un média à part en France. Aucun autre ne lui ressemblait et c’était notre force. Très fier d’avoir vécu cette aventure. Ça me manquera. Et maintenant ? Présent jusqu’à fin mars pour boucler certains choses, puis des vacances, des projets perso (écriture etc…) et enfin on verra ce que me réserve la suite. Une grande page se tourne. Cheers. »
Les très bons articles de les journalistes et pigistes de Vice France sont encore disponibles sur le site du magazine.