Une scène flottante sur le lac d’Enghien accueille live et DJ sets chaque année aux Bains Numériques

Écrit par Kenza Naaimi
Le 08.06.2018, à 12h46
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Écrit par Kenza Naaimi
À l’occasion de la nouvelle édition des Bains Numériques à Enghien-les-Bains, Trax s’est intéressé à la scène du festival installée à même le lac de la ville. Un îlot flottant qui accueillera notamment les concerts de Whomadewho et Vitalic le 16 juin prochain. Jérôme Kerner, directeur technique des Bains Numériques, nous en explique la singularité.


« Cette scène part de Dominique Roland – le directeur du Centre des Arts d’Enghien-les-Bains – qui a souhaité, en 2008, trouver un lieu où l’on pouvait accueillir beaucoup de public. Enghien étant une petite ville, le seul que l’on a trouvé est la jetée du lac », 
raconte Jérôme Kernel. La scène flottante mesure 13m de haut, et la monter n’est pas de tout repos. Avant tout, il faut installer une barge de plus de 500m² pour pouvoir supporter le reste. « Evidemment, les inconvénients sont nombreux et le montage, lui, nous prend bien trois jours. Il fallait allier cette contrainte de poids et d’audience. »

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Ce gain de place précieux leur permet de placer le public de manière totalement inversée. Plutôt que de s’étaler sur la profondeur, c’est sur toute la longueur du bord du lac qu’il s’installe, soit environ 140 mètres. Et pour être sûr que chacun entende correctement la musique, dix-huit enceintes sont posées de chaque côté de la scène : « On a réussi à trouver un système qui satisfait tous les spectateurs, nous explique le directeur technique. Donc que tu sois éloigné de la scène et/ou sur la largeur, tu entendras tout aussi bien qu’un concert plus basique. On rend plus de 100 db et la musique électronique nécessite un bon équilibre… Et quand même un peu de puissance sonore. »

De la puissance sonore certes, mais aussi une scénographie et des jeux de lumière bien travaillés en amont. Cette scène demande de se préparer et d’appréhender chaque petit détail ; c’est la barge qui fait office de support aux différentes scénographies – des échafaudages de 10 mètres de hauteur se dressent depuis la cale, parsemés de tulles sur lesquelles le mapping est projeté. « On peut s’adapter à n’importe quel décor. Il faut juste qu’on fasse une étude avant, il faut bien choisir les projets, penser à tout, vérifier que c’est réalisable. C’est souvent compliqué, mais il y a la possibilité de se débrouiller et de faire un peu ce que l’on veut. » En 2010, ils avaient utilisé la BoomBox de Pierre Schneider, architecte qui a combiné grand, lumineux, bruyant et spectaculaire ; une scène flottante unique et singulière, réimaginée et réinstallée chaque année. D’une telle envergure, Jérôme Kerner nous affirme qu’il n’en a jamais vu d’autre. « Pourtant, c’est une scène tout à fait normale en soit. Elle a juste la grosse particularité de nous faire gagner de la place sur la ville. Sans ça, il n’y a que très peu d’endroits où on peut se poser mais surtout poser le public. Et puis… Le cadre est fabuleux comme ça. »

L’on pourra retrouver la scène impressionnante des Bains Numériques sur le lac d’Enghien-les-Bains, à deux pas du casino de la ville, du 14 au 17 juin prochains. Seront présents – entre autres – Vitalic, Whomadewho, Les Yeux Orange, Vadim Svoboda… Pour plus d’informations sur la programmation complète et la billetterie, rendez-vous sur le site du festival.

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