PWFM ajoute une corde à son arc. D’abord radio, puis webzine, organisateur de tremplins, et maintenant à l’origine d’une plateforme dédiée aux professionnels de l’audiovisuel : PWFM Sync. Démarrée le 24 avril, son concept est simple : PWFM crée un catalogue musical à partir des artistes diffusés sur leur radio. Ensuite, des producteurs de films, séries télévisées, publicités, ou jeux-vidéos peuvent venir y acheter leur habillage musical. L’argument employé par la webradio est simple : les producteurs payent moins cher que pour des artistes plus visibles, bénéficient d’une identité plus marquée, et soutiennent de jeunes artistes en recherche de financements.
Le développement semble logique pour PWFM, qui a toujours voulu soutenir les jeunes artistes. Tout a commencé grâce à un groupe Facebook en octobre 2015, qui connût vite un grand succès. Six mois plus tard, l’équipe lançait une webradio, vite accompagnée d’un webzine collaboratif. « On n’est pas très patients. », avoue Marion, co-fondatrice. Tous les artistes y ont leur place, « Que tu sois sur un label ou pas, on s’en fiche, tant que c’est de la qualité. » L’aspect communautaire et libertaire est au cœur de leur projet : « On n’a pas envie de devenir une énorme usine, où les gens ne communiquent plus entre eux. » Rester maître de son projet, c’est aussi pour eux la possibilité d’aller où ils veulent. Ils se lancent ainsi en 2016 dans l’organisation de tremplins pour booster la visibilité des artistes, mais aussi faire des rencontres. « Il y a un côté très familial », ajoute Marion, citant la bienveillance comme l’une des valeurs fondamentales de PWFM.
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PWFM Sync est ainsi l’aboutissement logique de ce parcours. « Au début, les artistes passent à la radio, puis ils participent au tremplin, et à la fin ils ont leur track dans un film ou une série. », résume Marion. Au lancement, la plateforme comporte plus de 200 pistes, créées par 25 artistes différents, et classées par style mais aussi humeurs (comme “anxiété”, “espoir”, ou “euphorie”). Elle pourra s’enrichir progressivement, à partir du large vivier d’artistes de PWFM. « On a à peu près 1200 artistes qui sont passés par chez nous. », déclare Marion. Autant d’artistes qui peuvent éventuellement profiter de plus de visibilité et de financements grâce à cette plateforme. « Le site est encore en bêta, on veut recueillir un maximum de feedback. », explique Yassine, autre fondateur. L’objectif est d’inclure des outils pour que le contact entre producteurs audiovisuels et artistes soit le plus direct possible.
En parallèle, le media poursuit ses autres activités : plusieurs événements sont prévus au mois de mai, dont la seconde édition de La Dérobée, le 7 mai, en simultané à Paris et Lyon, ou la soirée Boarding prévue le 10 mai au Glazart, et le Springclub le 17 mai au Petit Bain. « On a toujours un milliard d’idées, c’est sans fin », s’amuse Marion. « On essaie de se tempérer, parce que là c’est déjà un peu trop. » Nul doute que cette tempérance ne va pas empêcher de nouveaux projets de naître, comme celui d’un bureau collaboratif, partagé entre jeunes travailleurs du milieu de la musique, ou la nouvelle édition de leur tremplin.
Plus d’informations sur le site internet de PWFM Sync.