L’anthropologue britannique Robin Dunbar avance – dans les années 1990 – une théorie selon laquelle l’humain pourrait gérer un cercle social – plus ou moins proche – de 150 personnes. Pour arriver à ce “nombre de Dunbar”, il étudie la corrélation entre la taille du réseau neuronal de primates et celle de leur groupes sociaux. Sa conclusion est la suivante : taille du cerveau et du groupe social sont liée. Naturellement, il suit la même étude avec des humains. 30 ans après l’élaboration de la théorie de Dunbar, les façons d’interagir des individus s’en sont vues extrêmement modifiées, tant par l’arrivée d’Internet, des réseaux sociaux que de la mondialisation. Aujourd’hui, le cercle de connaissances est nécessairement plus élevé, plus rapide, il s’agit d’un click pour créer le contact.
Mais qu’en est-il dans la vraie vie, palpable ? Il semblerait que le fameux chiffre de 5 amis intimes ait la vie dure, et que cette possibilité croissante de nouer des relations n’en crée pas de plus sincères. Primer sur la qualité des amitiés seraient gages de sérénité, contrairement à l’entretien de relations de surfaces, souvent pernicieuses. Lydia Denworth, journaliste scientifique et autrice du livre Friendship explique : « la plus importante découverte scientifique jamais faite sur l’amitié, c’est le fait que les gens (et les animaux) qui ont de meilleures relations sociales sont en meilleur santé et vivent plus longtemps ».
Conclusion ? C’est un art que d’investir son temps avec les personnes adéquates, assurant bienveillance, confiance et énergie mutuellement revigorée. Alors barrez-vous si c’est pas ça qui se passe.