Une entreprise américaine vous propose de récolter la peau tatouée de vos proches défunts

Écrit par Clarisse Prevost
Le 29.06.2022, à 19h54
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Écrit par Clarisse Prevost
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Save My Ink Forever récolte la peau tatouée de personnes décédées, la transforme, la retouche et vous la livre.

Alors que Jonathan Gil apprend la mort de son frère dans un accident mortel, les pompes funèbres lui annoncent que le seul moyen d’en identifier le corps abimé serait d’en reconnaitre les tatouages. À la suite de cet évènement, celles-ci lui recommandent l’entreprise Save My Ink Forever qui propose aux familles de prélever la peau tatouée sur les cadavres ensuite envoyée à un service de tatouage post-mortem qui transforme l’encre corporelle récupérée en objets de collection avant de les remettre à la famille. Jonathan Gil explique : « D’une manière étrange, il nous est revenu. Nous avons retrouvé un morceau de lui dont nous nous souvenions. »

En effet, en modifiant la structure chimique de la peau, ils permettent d’en préserver l’encre et d’empêcher la peau de se décomposer. Le processus complet d’excision la peau, de retouche et d’attendre pendrait 3 mois. L’entreprise travaille avec des salons funéraires privés dans 21 États américains et s’est étendue au Canada et au Royaume-Uni. Pour obtenir l’autorisation de la famille, il faut suivre les liens directs du plus proche parent, conformément aux lois funéraires propres à chaque État. Mais certains experts juridiques, cependant, disent que la pratique se situe dans une zone particulièrement obscure de la loi.

Sherwood – acteur du milieu – explique : « Regardez, les gens prennent des cendres et les transforment en diamants. À l’époque victorienne, ils coupaient les cheveux et faisaient des colliers de cheveux. Ce n’est pas différent. » Il pense aussi que la conservation post-mortem des tatouages donne une seconde vie à l’héritage des tatoueurs, ceux-ci étant de véritables artefacts : « Certains de ces artistes sont des Picasso et des Rembrandt des temps modernes qui n’obtiennent pas le crédit qu’ils méritent parce que c’est de l’encre et de la peau plutôt que de l’encre et du parchemin. J’ai travaillé sur une pièce de Sailor Jerry et quand on pense à la façon dont il a façonné la communauté des tatoueurs, je veux dire que c’est une sorte d’artefact que d’avoir cette pièce. Parce que nous n’avons pas été capables d’établir des héritages pour les tatoueurs parce que jusqu’à nous, leur travail est mort – sans jeu de mots – mais est mort avec cette personne. »

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