Un nouveau textile anti-piqûres de moustique va changer le game du camping

Écrit par Alexis Tytelman
Photo de couverture : ©D.R
Le 30.08.2019, à 14h47
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Écrit par Alexis Tytelman
Photo de couverture : ©D.R
Grâce aux propriétés du graphène, un matériau extraordinaire très résistant, des chercheurs ont mis au point un textile qui masque les odeurs humaines et protège des piqûres de moustiques.

Les matins de festival sont souvent le moment pour tenter, en vain, de maintenir une forme d’hygiène corporelle. Shampoing sec, lingettes pour bébé, brossage de dents aux points d’eau collectifs et, souvent, usage abusif d’Apaisyl. Avec la gueule de bois et le manque de sommeil, moustiques, araignées et autres bestioles peuvent vite transformer ce qui devait être un heureux week-end en véritable cauchemar. Mais rassurez-vous, cela pourrait bien prendre fin.

Mis au point par une équipe de chercheurs de l’Université de Brown, aux États-Unis, un nouveau textile recouvert de graphène permettrait en effet de résister aux piqûres de moustique. 

Dérivé du graphite, un allotrope (capacité d’un corps à exister sous différentes formes moléculaires, ndlr) naturel du carbone que connaissent bien les fans de la série Chernobyl, le graphène est d’une grande légèreté et quasi-transparent. Conducteur et extrêmement résistant, il a même valu le prix Nobel aux deux physiciens l’ayant synthétisé pour la première fois en 2004.

Pour les besoins de l’étude, publiée le 26 août dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences, les scientifiques ont plongé les bras de volontaires dans plusieurs boîtes remplies de serial piqueurs. Les cobayes avaient soit une partie de leur peau exposée à nue, soit recouverte d’un textile standard, soit du vêtement de graphène. Résultat sans appel : les bras protégés par le textile en graphène étaient les seuls à ne présenter aucune trace de piqûre. De plus, les moustiques ne se posaient même pas sur ces bras-là, le graphène agissant comme une barrière chimique empêchant les insectes de sentir la présence d’une savoureuse source d’hémoglobine humaine. 

S’il est encore trop tôt pour penser à l’industrialisation de vêtements en graphène, dont la production demeure trop onéreuse pour l’instant, cette découverte laisse augurer des nuits de festival de moins en moins pénibles. 

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