Tribune d’un Niçois enfin fier de sa scène électronique

Écrit par Sylvain Di Cristo
Photo de couverture : ©Begui
Le 04.06.2014, à 15h39
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©Begui
Écrit par Sylvain Di Cristo
Photo de couverture : ©Begui
Cela fait trop longtemps qu’on l’attendait, voilà enfin la preuve tangible que Nice a vraiment quelque chose à proposer en matière d’électronique. Oui, il y a bien une scène, oui, il y a bien des événements d’envergure et c’est avec un plaisir tout personnel que je viens vous en dire deux mots aujourd’hui.

Nice, la Côte d’Azur et ses clichés qui m’égratignent depuis l’enfance, il m’était à l’époque bien difficile de renier que, musicalement parlant, la région a souvent été désertique ; si ce n’est ces soirées bling-bling ou carrément impersonnelles auxquelles la jeunesse niçoise n’était pas vraiment invitée.

Cela fait maintenant une poignée d’années que des gens se bougent pour foutre Nice on the map et nous pouvons ces derniers temps en récolter les fruits.

Le collectif Panda fait partie de ces gens-là. Panda c’est les Plages Électroniques, le plus gros rassemblement musical de la Côte d’Azur, les Dunes et les Pistes Électroniques, le UK Festival, le Crossover et j’en passe… Panda c’est un effort de programmation pointue sans pour autant oublier de faire plaisir à tout le monde.

Panda c’est un combat pour l’accès à des artistes internationaux dans une ville qui s’est mise des œillères et qui bride encore trop souvent des événements du genre au profit de la tranquillité de ses habitants.

Au moment où j’écris ces lignes, il y a justement un festival niçois qui bat son plein, c’est le Crossover : sept dates dans cinq lieux exceptionnels de Nice et une programmation qui fait pétiller les yeux, le contexte étant donné : Moderat, Gilles Peterson, James Murphy, MCDE, Jimmy Edgar, Joakim, Discodeïne, Skream, James Holden… Beau geste, surtout quand on voit le nombre d’artistes locaux qui se rangent à leurs côtés, et c’est précisément là où je veux en venir.

La scène électronique locale existe et se défend bel et bien.

Pour ces artistes, le Crossover est un gigantesque tremplin et surtout une sérieuse alternative au bar et boite de nuit du genre qui se battent en duel.

Aussi, il y a un p’tit mec du nom de Malcolm Mitchell qui depuis deux ans environ fait partie de la team Panda. D’abord DA au Pandabar, le mec lance aujourd’hui son propre label Global Warming. Son motto ? Des compilations de tracks exclusifs d’artistes régionaux, nationaux, internationaux. Rien que ça.

La première est déjà dans les tuyaux et sortira de concert avec le Crossover, tracklistant des morceaux d’artistes présents à la programmation comme Gilles Peterson, Munk, N’to, Old Boys, Gunston, JC Laurent, Johnson De Christensen et pas mal d’autres encore. La très bonne nouvelle c’est qu’il est déjà possible de s’en faire une idée. Et je vous le dis, non pas en tant que Niçois mais cette fois-ci en ma qualité de critique, c’est un excellent travail :

Trax vous offrira très bientôt l’écoute exclusive de certains tracks de cette première compilation de Global Warming et on a hâte de vous faire écouter ça.

Nice, à bon entendeur.

Crédits illustrations : Begui

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