“Il y a suffisamment de DJ’s.”
Qu’est ce qui vous a donné envie de faire du live ?
Il y avait suffisamment de DJ’s, et puis on voulait se démarquer. Quand on a commencé il y avait peu de lives hardware en musique électronique même si aujourd’hui ça s’est bien développé. On a entendu suffisamment de très mauvais live, donc on a tenté modestement de se démarquer. C’est aussi plus excitant pour le public de voir du live plutôt que les mêmes DJ’s une énième fois. De plus, le champ d’action et le nombre d’effets et de possibilités est plus grand. Le côté improvisation/concert nous plaît beaucoup, la musique électronique est un peu trop figée en général. Avec le live, on peut voir comment le public réagit à la musique, on peut s’adapter, on est plus réactifs.
Pouvez-nous nous en dire un peu plus sur l’organisation d’un live à plusieurs ?
Quand on répète à deux par exemple, c’est difficile de produire sur un ordinateur. On a donc opté pour le hardware, ce qui rend la tâche plus facile : l’un s’occupe des drums par exemple, l’autre de la mélodie. On ne se retrouve jamais désoeuvré, un peu comme dans un groupe de jazz ! On se répartit les machines selon nos affinités.
Quelle est la pièce maitresse de votre set up ? Celle dont vous ne pouvez pas vous passer ?
Le Pyramid, qui est un peu l’horloge du set-up, et la TR-909.
Est-ce difficile d’être booké quand on fait du live ?
Pas plus qu’en DJ set. Ça dépend du réseau et des connexions. Une fois que tu as trouvé les bonnes personnes, tu peux tourner sans problème. C’est une question de réseau, de promotion.
“On a entendu suffisamment de très mauvais lives comme ça, donc on a tenté modestement de se démarquer.”
Quelles sont vos plus grandes influences musicales ? Notamment en terme de live ?
En house on aime beaucoup Ron Trent, Masters At Work, en techno Basic Channel, Mark Broom, Shed, Skudge et dans un genre plus expérimental, Steve Reich. On est finalement assez complémentaire puisque l’on a d’un côté une passion pour le jazz, et de l’autre un fort intérêt pour le minimalisme classique.
Y’a t’il des artistes ou des labels récents que vous nous conseillez de suivre ?
Le label Mule Musiq, ou les Allemands de Giegling.
Avez-vous un artiste avec lequel vous aimeriez travailler ?
Louie Vega, le rêve !
Pouvez-vous nous parler un petit peu de vos futurs projets ensemble ?
Un prochain EP sortira en début d’année prochaine, avec trois titres dont un morceau house, un techno et un hybride house-techno. Les faces A et B seront très différentes.
Quel(s) conseil(s) donneriez-vous à un producteur souhaitant commencer le live ?
Le plus important est de trouver le matériel avec lequel on est le plus à l’aise. Pour nous, le hardware est le plus facile. D’autres optent pour l’ordinateur, comme Shed par exemple. Ce qui compte, c’est le résultat.