Tours : pourquoi le festival électronique Rock The House sera une grande fête entre potes

Écrit par Lucas Javelle
Photo de couverture : ©D.R.
Le 17.10.2017, à 13h02
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©D.R.
Écrit par Lucas Javelle
Photo de couverture : ©D.R.
A peine moins d’un mois avant l’ouverture des portes du petit dernier de la Touraine, Rock The House, nous sommes allés interroger les organisateurs du festival pour connaître leur ambition sur cette célébration qui aura lieu le samedi 11 novembre. Déjà forts du plusieurs éditions d’Aucard de Tours, ils mettent en œuvre tout leur savoir-faire pour que Rock The House, plus axé sur la musique électronique, conserve ses teintes de fête entre potes.

Aucard de Tours, c’est cinq jours de fête dans un esprit punk, libéré et décontracté autour d’une musique peu connue du public, mais toujours appréciable. Le seul hic, c’est la météo. Fléau pour l’organisation de ce festival en plein air, la team Radio Béton, accompagnée par AZ Prod, a voulu faire quelque chose de couvert, où seules l’affluence et leur expertise seraient les conditions d’une bonne fête. Pour en savoir plus sur ce nouveau projet, nous avons interrogé Enzo Petillault, chargé de production à Aucard et organisateur de Rock The House.

Pourquoi avoir voulu faire ce nouveau festival Rock The House ?

Pour une fois, on n’est pas vraiment à l’origine de l’idée. C’est AZ Prod qui est venu nous voir en disant qu’ils aimeraient bien organiser un festival d’hiver. Ils avaient envie d’un truc annuel, plutôt orienté jeune et alternatif. Ils nous ont dit : « On a des moyens, on a du matos… Si on mutualise nos compétences, on peut monter un truc sympa. » Du coup, on est parti là-dessus avec eux, ce qui nous permet d’avoir une base un peu plus solide qu’Aucard, qui est en plein air, soumis aux caprices de la météo et qui ne rapporte quasiment pas d’argent ─ même si on ne le fait pas pour ça. On a vu l’année dernière avec les intempéries que ça pouvait vraiment se compliquer (quatre jours sur cinq avaient été annulés pour cause d’inondations, NDLR). C’est une autre corde à notre arc, et une manière d’inviter des personnes que l’on n’aurait pas eu l’occasion de programmer à Aucard, notamment en musique électronique. Je pense à Detroit Swindle, ça faisait trois ans que je les invitais sur Aucard et chaque fois ils me répondaient qu’ils n’avaient pas l’impression de s’y retrouver, que ça leur faisait bizarre de jouer après un groupe de punks… Du coup c’était un moyen de pouvoir faire venir des gars comme eux sur Tours.

Qu’est-ce qui vous a donné cette volonté de vous tourner davantage vers la musique électronique ?

Personnellement, j’y suis très sensible. Aucard a une image très rock, qui pêche parfois auprès d’artistes de musique électronique. Question de budget aussi : c’est un petit festival, avec des artistes peu connus la plupart du temps. Là, sur Rock The House, on veut être plus fédérateurs, avec une jauge un peu plus importante.

D’où est venu ce nom « Rock The House » ?

Il fallait trouver un nom au festival. Moi je voulais faire du rock et de la musique électronique… C’est assez simpliste. C’est à la fois une expression anglaise qui veut dire « casser la baraque », et en même temps les deux genres y sont représentés. C’est un nom qui fait fête.

Est-ce qu’il y a un désir de garder un peu cette identité Aucard à travers ce nouveau festival ?

Oui, on va quand même garder l’esprit un peu punk d’Aucard, où on ne se prend pas trop au sérieux. On ne veut pas faire un évènement froid, on va essayer d’amener un esprit un peu libre, un peu décalé ─ même dans l’aménagement du site avec la déco. Bien qu’il y ait une grosse dominante électro, on va continuer à mélanger un peu les styles. On va pouvoir aller écouter de la techno avec Paula Temple et du rock de stade avec Razorlight. L’éclectisme que l’on nous connait reste en place même si une certaine esthétique se détache plus. Et puis il y aura notre savoir-faire, on accueillera le public comme on le fait sur Aucard. C’est-à-dire comme si c’était une grande fête entre potes.

Une fête qui ne dure malheureusement qu’une seule soirée…

Pour l’instant, c’est vraiment la première édition. On teste un peu la température, on voit comment ça réagit. On s’est déjà dit que si ça cartonne, l’année prochaine on est sûr de passer sur deux soirs. Et puis peut-être passer sur 3 soirs ou augmenter la taille avec une autre scène ─ c’est un endroit où l’on peut facilement en monter d’autres (Parc des Expositions de Tours, NDLR).

Vous prévoyez également de proposer des activités, ateliers ou autres contenus en plus de la musique ?

Pas pour le moment, non. Mais d’autres festivals me donnent envie de le faire, je pense notamment aux Nuits sonores. Ils sont assez forts pour avoir beaucoup d’à-côtés qui font la particularité du festival. Là, c’est un premier festival, et je me rends compte qu’il y a déjà énormément à faire pour que les bases soient là. Une fois que ce sera le cas, ça nous dégagera du temps pour pouvoir monter d’autres choses. On va déjà aménager des lieux de vie, pour que ça ne soit pas juste une scène, un bar et des lumières.

Vous attendez plutôt un public d’habitués d’Aucard, ou beaucoup de nouveaux ?

A mon avis, ça sera plutôt mélangé. Puisqu’on touche énormément de gens différents, il y aura des gens d’Aucard et des gens fidèles à Radio Béton. Et je pense qu’avec des artistes comme Møme, qui a une esthétique qu’on ne défend pas souvent, on va toucher un autre public. Et ça c’est chouette aussi. Je pense qu’on va toucher un public intéressé par une programmation pointue ─ à travers Pantha Du Prince ou Detroit Swindle ─ qui va venir d’un peu plus loin, comme Paris, Lyon, Nantes… D’après ce que j’ai entendu, ils se motivent un peu plus que pour Aucard.

Rendez-vous au festival Rock The House, le 11 novembre prochain à Tours, pour profiter de leur première soirée où la musique électronique est bien mise à l’honneur. Vous pouvez retrouver toutes les informations et réserver vos places sur le site du festival.

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