Les Siestes Électroniques reviennent à Toulouse du 26 au 30 juin, et de plus belle. Le concept de l’événement : une gratuité totale associée à une programmation qualitative accueillant plus de 20 artistes. Ce festival de découverte tente chaque année de faire connaître à son public des cultures émergentes, de France mais aussi de l’étranger. La programmation artistique, initialement dédiée aux musiques électroniques, y est désormais plus variée. Avec, pour cette 18ème édition, une belle nouveauté : « Les petits matins des Siestes », à découvrir à partir de 8h30.
Au début des années 2000, la situation festivalière à Toulouse était « assez critique » se remémore Samuel Aubert, fondateur du festival. Il y a 18 ans, quatre enfants des free parties ont alors décidé de changer la donne, en créant le concept des Siestes Électroniques : « Les artistes qu’on voulait voir ne passaient pas par chez nous, alors on a décidé de les inviter à Toulouse. » Il s’agit de journées ordinaires, où l’on se promène au soleil dans un parc ou l’on s’allonge dans l’herbe, « à la différence qu’il y a des concerts de qualité et DJ’s sets (non dansants), mélangeant tous les univers musicaux. »
Pour débuter ce marathon de 5 jours, un documentaire retraçant l’histoire de Giacinto Scelsi – un célèbre compositeur italien qui a été victime de plagiat – sera projeté sur grand écran, durant la soirée du mercredi. Jeudi, Maria W Horn prendra part à la scène des Siestes avec ses vibes électro-acoustiques intenses, Ben Shemie, avec sa minimal wave post-tropicale, tandis que le synthétisme de la musique de Sacrifice Seul permettra de se « déconnecter de la réalité ». Dis Fig, une Berlinoise avant-gardiste qui évolue entre électronique brutale et moments de répit minimalistes, mais aussi Slikback avec sa « techno hyper-ventilée », prendront les commandes de la troisième journée.
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Grande nouveauté cette année, les siestes débuteront à 8h30 le week-end. Parfait pour les lève-tôt ou les insomniaques… Samedi, dès le petit matin, Sotofett sera présent pour un DJ set ésotérique, accompagné de plusieurs ateliers à l’ombre des arbres du jardin, notamment avec une initiation à Ableton pour découvrir tous les outils qui se cachent derrière la production de musiques électroniques. Se produiront également HHY & The Macumba avec leur côté jungle percussive ainsi que BbyMutha pour apporter une touche hip-hop, qui est d’ailleurs « un genre musical un peu plus présent aux Siestes chaque année », selon le fondateur de l’événement.
« La découverte est la raison d’être du festival. »
« Le but principal du festival est de passer d’un univers musical à un autre et de faire de nouvelles découvertes ». En effet, Samuel affirme qu’aucun thème n’est dominant durant le festival. À l’exception de la « Nuit Américaine », le samedi, qui célébrera jusquà 6h du matin la littérature américaine en compagnie de musiques des années 1969 à 1989, avec la house de Graal, le New-Yorkais Tim Lawrence ou encore le raver Yohm. Pour la dernière journée, Perrine en morceaux présentera ses titres « audio-naturalistes », Clan Caiman son univers psychédélique, OD Bongo sa musique électronique tribale et TripleGo son « rap 3.0 ». Pour finir en beauté, Hatis Noit transportera le public avec ses vocalises chimériques.
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Le coup de coeur de l’équipe sur cette programmation ? « C’est impossible de choisir. Tout se vaut, tous les artistes, du début jusqu’à la fin » estime Samuel. Qui plus est, il n’y a aucune tête d’affiche, pour une question d’équité, étant donné que « la découverte est la raison d’être du festival. »
Compte tenu de la notoriété du festival, fort de ses 18 ans d’existence, un tiers des coûts sont soutenus par des subventions. Pour ce qui est des ventes de boissons, les spectateurs peuvent bien évidemment apporter les leur, « mais la plupart jouent le jeu et squattent le bar. »
Depuis 2017, les organisateurs des Siestes ont également à cœur d’organiser des éditions à l’étranger, en commençant par l’Europe avec Berlin et Paris, puis les autres continents, avec le Maroc, le Vietnam, l’Argentine ou encore le Canada. Cependant, l’édition toulousaine reste la plus complète : « On a nettement plus de possibilités, notamment dans le choix de la programmation », explique Samuel.
Ce festival hédoniste, de musiques aventureuses, qui attire les plus curieux chaque année se déroulera du 26 au 30 juin au Jardin de Compans-Caffarelli. Toutes les informations sont à retrouver sur le site du festival ou sur la page Facebook de l’évènement.