On l’a bien compris, le revival des années 2000 est bien installé dans nos garde-robes, mais aussi dans clubs et nos écouteurs. En témoignent l’immense succès des soirées La Darude, le come back de la Love Parade et l’incontournable retour de la trance et de l’eurodance (coucou ascendant vierge, TDJ…). Mais aussi celui du happy hardcore, ce genre très populaire au Royaume Uni, en Allemagne et aux Pays-Bas, dans les années 90 et 2000. Il se caractérise notamment par des sonorités joyeuses (d’où son nom), des vocaux généralement féminins aux paroles légères, et une rythmique rapide située entre 160 et 180 BPM. Et puisque ces sonorités entêtantes et pleines de souvenirs sont de retour sur les dancefloors, voici 10 tracks happy hardcore essentiels pour se (re)plonger dans l’ambiance colorée des raves Y2K (et l’esthétique kitschissime de leur clip).
1. Technohead
“I Wanna Be A Hippy”
Un clip absurde, des paroles bien débiles (« I want to be a hippie and I want to get stoned on Mari-Marijuana »), un sample de breaks et une ligne de synthé acid entêtante : “I Wanna Be Hippy” des Britanniques Technohead – et ici remixé par Flamman & Abraxas (futurs membres du groupe Party Animals) – est caractéristique des tracks de happy harcore. Sorti en 1995, le single a connu un immense succcès, principalement aux Pays-Bas et en Allemagne, où le titre s’est rapidement hissé dans le haut des classements. “I Wanna Be A Hippy” deviendra vite l’un des hymnes du mouvement happy hardcore.
2.Charly Lownoise & Mental Theo
“Wonderful days”
Autre figure légendaire du mouvement Happy Hardcore, le duo néerlandais Charly Lownoise & Mental Theo a sorti une multitude de tubes en 1995. Parmi eux, le track “Wonderful days”, que certains considèrent même comme l’un des plus grands hits de l’histoire de la dance music néerlandaise. Ça sent l’été, la plage, la fête, et même si le clip est un peu daté aujourd’hui, avec ses filles en bikini et son scénario un peu bancal, il a le mérite de nous replonger immédiatement dans nos souvenirs d’étés non-caniculaires, et c’est déjà ça.
3.DJ Paul Elstak
“Rainbow In The Sky”
Dans la famille des tubes happy hardcore sortis en 95, je demande le DJ et producteur de gabber DJ Paul Elstak et son monument “Rainbow In The Sky”. Là encore, niveau paroles, on est au top de la sophistication (« I wanna see the rainbow high in the sky, I wanna see you and me on a bird flyin’ away »). Ça n’aura pas empêché Monsieur Elstak et ses muscles de se classer en troisième position du Top 40 néerlandais. Cette histoire d’arc-en-ciel est par ailleurs l’occasion de rappeler que même s’il était largement apprécié, le genre happy hardcore avait aussi des haters, homophobes qui plus est, à qui il arrivait de scander « happy is for homos » pendant des concerts ou festivals pour décrédibiliser le succès du mouvement. 🌈🌈🌈
4.2 Brothers on the 4th Floor
“Fairytales”
Nous sommes en 1994. Vous mettez sur scène un rappeur (D-Rock), une chanteuse (Des’ray) et deux frères à la prod et aux platines (Martin et Bobby Boer). Vous secouez. Vous obtenez : une machine à hits. Après avoir signé des tubes eurodance tels que le génial “Dreams (Will come alive)”, le groupe néerlandais 2 Brothers on the 4th Floor s’essaye au happy hardcore à partir de 95 et publie notamment le track “Fairytales”, qui gravit facilement les classements européens de l’époque et offre ce merveilleux clip. Attention les yeux.
5.Dune
“Can’t Stop Raving”
Immense tube, le track “Can’t Stop Raving”, sorti en 95 par le groupe allemand Dune, est une pépite happy harcore et un hymne rave à mettre d’urgence sur sa clé USB si ce n’est pas déjà fait. Simple, efficace, le track parfaitement épique cristallise toute la nostalgie d’une soirée qui se termine au petit matin. Mention spéciale aux looks incroyables des danseur·euse·s du clip. 🤩
6.Charly Lownoise & Mental Theo
“Stars”
Comme on vous le disait plus haut, “Wonderful days” n’est pas le seul tube produit par Charly Lownoise et Mental Theo. “Stars”, s’inscrit lui aussi à merveille dans la veine happy harcore : piano, kicks hardcore, vocals au sens léger et refrain entêtant. Quant au clip, exit la plage, mais on y retrouve les mêmes filles en t-shirt mouillé, affairées à caresser les producteurs dans leur bain (?), ou dansant devant un gros fond vert plein de tournesols et de nuages. On y attrape également quelques images d’époque de la Love Parade, et ça, c’est historique.
7.4 Tune Fairytales
“My Little Fantasy”
4 Tune Fairytales fait partie de ces groupes-eclipses, à l’existence et au passage éclairs, comme il s’en faisait beaucoup dans les années 90. Sorti en 1996, “My Little Fantasy” est le seul morceau du groupe néerlandais à avoir un peu percé. Il n’est reste pas moins un très bon track de happy hardcore, concentrant tous les codes esthétiques du genre.
8.Critical Mass
“Happy Generation”
Encore un groupe de gabber et happy hardcore néerlandais qui connu son heure de gloire en 95. Mais attention, pas n’importe lequel. À l’époque, Critical Mass était considéré par la presse comme l’un des meilleurs groupes du genre. Aujourd’hui, on se souvient surtout de morceaux comme “Burning Love”, “Dancin’ Together”, “Believe in the Future”, mais surtout de “Happy Generation“, véritable hymne du mouvement happy.
9.Lipstick
“I’m A Raver”
À l’été 96, le groupe happy harcore néerlandais Lipstick sort “I’m A Raver”, une ode à la fête, qui célèbre l’unité des fêtards autour du monde et pour toujours : « Dream away, ‘Til we can reach the stars, Follow us, We are the ravers of the world ! ». Ce genre de message utopiste, épique, et tourné spécifiquement vers une seule et même génération de jeunes est caractéristique des morceaux de happy harcore. Ravers of the world : UNITE !
10.Interactive
“Forever Young”
Comme précisé dans le dernier paragraphe (et vous vous en êtes sûrement rendus compte tout seul si vous avez lu et écouté toute la liste ci-dessus), les thèmes récurrents dans les morceaux de happy hardcore sont : la jeunesse, la volonté d’échapper à son quotidien, le pouvoir de l’amour, et le désir quasi-obsessionnel de faire la fête et de ne jamais s’arrêter. Et quel meilleur hymne générationnel que “Forever Young”, tube interplanétaire écouté et repris dans le monde entier. Impossible de ne pas achever cette playlist par la version happy harcore de 94 du groupe allemand Interactive. Enjoy.