La colère de la fête libre gronde. Suite au décès de Steve Maia Caniço, noyé dans la Loire après une charge des forces de l’ordre lors de la fête de la Musique 2019 à Nantes en juin dernier, le mouvement free party se mobilise ce week-end, du 11 au 13 octobre dans le Grand Ouest, via l’organisation d’un grand rassemblement : le Tek’Steve’All. Ce teknival revendicatif et commémoratif se veut un « signe de protestation [des] collectifs techno […] pour dénoncer de manière sonore l’injustice de ce qui s’est passé à Nantes et de manière plus générale du traitement qu’on inflige à leur culture », déclare l’association FreeForm à travers son communiqué.
« Justice pour Steve »
Plus de 80 collectifs et soundsystems ont prévu de participer à cette manifestation sonore et contestataire, où le mot d’ordre est autogestion de la part de tous les acteurs du mouvement (organisateurs et public) : « Nous n’accepterons aucun type d’intolérance, et nous serons là pour empêcher tout comportement discriminatoire ou oppressant », assène le Collectif Sound-Systems IDF dans son communiqué.
Alors qu’elle décrit la culture underground comme subissant « énormément d’attaques en ce moment, du décès d’un des [siens] à la mise en place d’un projet de loi par le Sénat visant à criminaliser les organisateurs de free party », le Collectif Sound-Systems IDF insiste sur le fait que ce teknival est un hommage à Steve est une fête ouverte à toutes et à tous. « Il serait utile que les élus n’accumulent pas les trains de retard sur les pratiques de leur jeunesse », conclut l’association FreeForm. À l’heure ou la répression policière se montre toujours plus forte, le mouvement réclame d’un accord commun : « Justice pour Steve ».