Techno sur rooftop et after au jardin : le B:on Air festival a berliné Marseille le temps d’un week-end

Écrit par Mathieu Fageot
Photo de couverture : ©Raoul Photography
Le 13.06.2017, à 12h28
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©Raoul Photography
Écrit par Mathieu Fageot
Photo de couverture : ©Raoul Photography
Du 2 au 4 juin dernier, le B:on Air festival investissait la Friche la Belle de Mai de Marseille pour la deuxième année consécutive, et conviait à cette occasion le meilleur de la house et de la techno actuelle, locale et internationale. De Raheem Experience à Mall Grab en passant par The Black Madonna ou Helena Hauff, récit de deux nuits entre toit-terrasse sous le soleil couchant, le Cabaret Aléatoire, et le Petit Plateau, où se tenait le festival qui marquait le début de la saison estivale pour les amateurs de musiques électroniques phocéens.

Je pense qu’avec celui des Nuits sonores, le public marseillais est l’un des meilleurs qu’on ait eu pour l’instant“. Une belle déclaration d’amour aux habitants de la cité phocéenne de la part de Fred Bwelle, aka. Neue Grafik, qui se produisait avec Raheem Experience le premier soir du festival au Cabaret Aléatoire.

Le Cabaret Aléatoire, c’est un club à l’architecture mi-cathédrale, mi-industrielle, installé au au rez-de-chaussée de l’énorme complexe qu’est la Friche Belle de Mai, et dont les plus grands, à l’image Jeff Mills, Carl Craig, Laurent Garnier ou Ricardo Villalobos, ont fait raisonner les murs depuis sa création en 2003. Avec une capacité d’accueil qui peut varier de 500 à 1 000 personnes, la salle était forcément un atout a exploiter pour les équipes du B:on Air.

C’est donc ici que s’est tenue la première nuit du festival, après un début de soirée passé sur le toit-terrasse de la Friche – un vaste rooftop de 8 000 m2 offrant un panorama exceptionnel sur la ville – où bars, stands de nourriture, transats, tables en bois et DJ booth étaient installés. Tous les habitants de Marseille étaient conviés à venir profiter du coucher de soleil sous les beats du collectif marseillais Tropicold et de Fred Berthet : une mère et son fils partageant tranquillement une barquette de frites, un couple de trentenaires savourant une pinte vautrés sur des transats. Pendant ce temps, Fred Berthet s’occupait de chauffer le dancefloor avec le classique mais toujours efficace “I Feel Love” de Donna Summer.

Au bar, Johan Dupuis, le responsable communication, presse et marketing de l’agence Bi:pole, à l’origine de l’évènement, se réjouit : “C’est un peu la course mais ça s’annonce bien. Les gens sont contents, et les choses sérieuses ne font que commencer.” À 23 heures, le Cabaret Aléatoire ouvrira ses portes au public pour un live de Raheem Experience, et un set du prodige de la house australienne, Mall Grab. La soirée est déjà sold-out.

Promouvoir le meilleur de la scène actuelle

Le lendemain, au Cabaret Aléatoire, les collectifs Fils de Vénus et Metaphore, partagent la scène, où défileront plus tard le groupe Bagarre, AZF en b2b avec December, Donarra, ou encore le duo hardcore Permakultur. Une manière pour le festival de mettre en avant un panel d’artistes représentatifs de la scène locale, alors que la star Marea Stamper, alias Black Madonna, est attendue au Petit Plateau, une salle d’environ 300 m² située au deuxième étage de la Friche.

Avant l’entrée en scène de celle qui se place en tête d’affiche de presque tous les festivals cette année, la figure montante de la techno Inga Mauer puis Chloé en b2b avec Abstraxion offrent deux sets techno très efficaces qui mettront en jambe les festivaliers venus en nombre célébrer la Madonne.

Au premier étage, une autre DJ est attendue impatiemment par les fans de techno expérimentale des années 1990 : Helena Hauff. La Hambourgeoise, mère du label Return To Disorder, offrira un set d’une heure trente devant une salle comble. La froideur saisissante du spectacle contrastera à merveille avec la house de Black Madonna, qui réchauffera le Petit Plateau grâce à des tracks comme “No Big Thang” de Paul Johnson ou “Disco Cubizm” d’I:Cube.

À la fin du show, tonnerre d’applaudissements de la part d’un public qui en demande encore. Pour les plus courageux, Permakultur offre un set hardcore jusqu’à 6 heures, clôturant cette soirée devant une foule déchaînée et infatigable.

Les équipes du Chapiteau – la Belle de Mai et des Jardins suspendus l’ont bien compris : un after est organisé à partir de 6 heures – jusqu’à 23 heures – à 500 mètres de la Friche. Plusieurs dizaines de festivaliers se pressent dans les jardins aménagés pour l’occasion, où le petit-déjeuner sera servi aux premiers arrivants, avant que Metaphore Collectif ne redonne un second souffle à cette fête, que l’on préférera stopper ici. 

En l’espace de deux éditions seulement, le B:on Air festival aura su s’implanter comme l’un des principaux festivals de musiques électroniques du Sud-Est de la France, grâce à sa volonté d’offrir le meilleur de la scène électronique du moment pour un public marseillais de plus en plus nombreux qui n’aura bientôt plus rien à envier au capitales européennes. 

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