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Stereolux de Nantes accueille le tout nouveau spectacle de Julien Grosvalet, M. A. D.. En collaboration avec La Fraîcheur, productrice française basée à Barcelone, la pièce questionne les notions de communauté et de soulèvement à travers la danse, la foule et le club.
Panser les plaies en dansant
À l’heure où tous les lieux permettant de se réunir sont fermés, il n’a jamais été aussi crucial de constater que danser libère les corps. À l’aune d’une révolution teintée par les violences policières, le réchauffement climatique et les injustices sociales, cette année 2020 confinée écorche d’autant plus les populations minorisées et marginalisées. Pour celles-ci, le club est alors un espace communautaire de protection et d’expression libre.
Dans cette idée, M. A. D. invite donc à se rassembler pour créer une communion festive en réponse à la situation répressive internationale, en particulier la disparition de Steve Maia Caniço, survenue le 21 juin 2019 à Nantes. Pour ce faire, il emprunte les codes du Madison et les confronte à ceux de la scène électronique. Il crée ainsi des danses hybrides montrant l’évolution des corps dans la fête, des années 1960 à aujourd’hui. L’objectif ? Rompre la rigidité des codes binaires du Madison pour donner naissance à une mouvance hybride rythmée par le chaos de nos corps sur les dancefloors (qui nous manquent tant).
DJ set et show immersif
À la façon d’un DJ set fait de vagues musicales, le spectacle vivra de nombreuses marées montantes. D’une façon plus globale, comme l’explique l’équipe de production, « le rythme du spectacle répondra aux codes de la musique électronique : montées, descentes, tensions, ruptures, syncopes ». Equipé de micros “contact” fabriqués spécialement pour l’occasion par La Fraîcheur, chaque danseur.euse suivra ses propres logiques rythmiques. Les sons de leurs pas seront enregistrés pendant la phase de recherche et seront introduits au sein de la trame musicale.
Toutes les informations sont à retrouver sur le site internet de Stereolux.