Vingt ans après la France, les Suisses tendent vers la criminalisation de l’homophobie, en interdisant les actes de haine et de discrimination liée à l’orientation sexuelle. C’est lors d’un référendum effectué dimanche 9 février 2020, que le peuple helvète a plébiscité à 63 % cet élargissement du Code pénal de leur pays. Prévoyant des amendes et des peines d’emprisonnement allant jusqu’à 3 ans, cette initiative de loi pourrait rattraper le retard accumulé depuis 1994 et les lois contre les discriminations raciales.
Si la Suisse est l’un des derniers pays européens sans protection juridique concernant les droits hautement défendus par les associations LGBTQ+, cette initiative parlementaire protège uniquement les actes à l’égard des homosexuel·le·s et non pas les menaces à propos de l’identité de genre. À noter également que cette proposition de loi rentre seulement dans un cadre public, puisque ne sont pas concernées les agressions verbales ou physiques tenues dans un cadre familial et privé.
Cette première étape vers la protection des personnes homosexuelles ira peut-être de pair avec le débat qui s’ouvre au Parlement suisse dans quelques semaines à propos du mariage pour tous. Affaire à suivre.