Suce Mon Beat, ce solide collectif montpelliérain qui fête ses 10 ans en tournée

Écrit par Anne-Claire Simon
Photo de couverture : ©Suce Mon Beat
Le 29.03.2018, à 16h35
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©Suce Mon Beat
Écrit par Anne-Claire Simon
Photo de couverture : ©Suce Mon Beat
Depuis 2008, le collectif « antisystème »  Suce Mon Beat de Montpellier organise des teufs dans le Sud de la France. Pour fêter leurs 10 ans d’existence – entre free parties, soirées en club, création d’un label et du festival Son Libre – Suce Mon Beat lance une tournée dans tout l’Hexagone. Cette bande de potes en profite pour nous raconter leur histoire, et ce qu’ils font avec le beat.


Suce Mon Beat
, c’est une asso montée par « des amis passionnés par les musiques électroniques » qui en avait marre de jouer seulement en after. Leur nom est accrocheur et plein de volonté – notamment d’avoir une indépendance musicale et une liberté de jouer. Suce Mon Beat s’affirme comme « antisystème » et leur nom reflète « un coup de gueule au système de copinage et de nombrilisme » qui existe entre certains clubs, organisateurs de soirées « trop formatées » et de collectifs “monopoles”. Le but de Suce Mon Beat, c’est de sortir du lot. Ils ne veulent pas être identifiés « au mec en sweat en capuche kaki qui fait la gueule », et choisissent au contraire « des couleurs, des smiles et de la déco ». Et ça marche ! Leurs soirées grossissent et leurs deux grands rendez-vous Electro Karnival en février-mars et Horror Show en octobre-novembre deviennent incontournables à Montpellier. En 2012, ils seront invités au Festival Koalition et possèderont leur propre salle dans l’Inox Club de Toulouse, avant d’être invités sur la 2e scène du Festival World People de Montpellier pendant trois ans l’été.

« À nos débuts en 2008, on voulait casser les codes de la musique électronique, et pour ça, on proposait avant tout de mélanger les styles musicaux. » Les événements de Suce Mon Beat font retentir du son à la fois drum’n’bass, electro, breakbeat et surtout techno. Éclectiques, mais pas trop non plus, ils définissent leur orientation musicale ainsi. Durant leurs trois premières années, ils organisent une soirée tous les deux mois dans une salle underground, excentrée de Montpellier : le Bouche à Oreille. Plafond bas, public en sueur, alcool et humidité dans l’air : « Tout était permis là-bas ! » À partir de 2010, ils montent trois fêtes en plein air dans un mas (ferme typique des campagnes du sud de la France), qu’ils avaient nommé Le Mazet et où les soirées commençaient à 20h pour finir à 12h le lendemain. La dernière soirée de cette trilogie d’été était même gratuite à l’entrée pour les gens déguisés. Une audace récompensée : « On a jamais vu un aussi beau et joyeux bordel ! Le meilleur aura été de voir le président de l’époque déguisé en Tigrou, et devoir sortir du Mazet à la demande des flics, qui avaient fait le déplacement au petit matin pour découvrir cette fête entre amis… Un moment magique ! »

En 2013, de l’envie d’organiser son propre festival, Suce Mon Beat monte Son Libre Events, car « c’était plus convenable et approprié pour aller démarcher des mairies et préfectures » – un nouveau nom devenu par la suite une entité à part entière. Depuis, ils possèdent une résidence au club de l’Antirouille, situé dans le centre-ville de Montpellier, avec une date prévue par mois, leur permettant de préparer leur programmation et cibler des artistes de leurs labels fétiches : Stil Vor Talent, Filth On Acid et Suara. Un an plus tard, la création de leur propre label éponyme, le SMB Records, avec des jeunes producteurs très prometteurs, confirme leur ascension. L’année 2014 est décidément productive pour SMB, puisqu’ils montent la 1e édition du Son Libre Festival, réunissant aujourd’hui plus de 6 000 personnes dans la ville de Collias.

D’un coup de gueule entre potes, Suce Mon Beat – sans se compromettre – a su se développer sur la scène électronique du sud de la France, et veut fêter ses 10 années de teufs avec une tournée d’une dizaine de dates autour de l’hexagone. Ils étaient tout d’abord au 1988 Live Club en février, et débarqueront le 28 avril à Marseille au Dock des Suds, Immersions, accompagnés par des artistes internationaux dont Popof, Umek… Le 18 mai, ils invitent Johannes Heil à faire un live au BT59 de Bordeaux. Puis c’est à Nîmes qu’il pose une date en juin, à Lyon en juillet, et surtout au Zénith de Montpellier, le 29 septembre.

Pour plus d’informations sur leur tournée, on vous invite à suivre leur page Facebook.

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