250 épisodes de l’émission culte Strip Tease enfin en ligne : 6 passages ultimes à (re)voir

Écrit par Maxime Jacob
Photo de couverture : ©D.R
Le 27.03.2020, à 12h14
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Écrit par Maxime Jacob
Photo de couverture : ©D.R
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L’émission franco-belge Strip Tease, lancée en 1985, est devenue culte avec un concept simple : filmer la vie des gens, sans y ajouter aucun commentaire. Retour sur quelques moments forts sélectionnés par Trax, alors que la RTBF annonce avoir mis en ligne 250 épisodes de la saga.

Drôles, gênants ou parfois émouvants, les épisodes de l’émission franco-belge Strip Tease ne laissent jamais indifférents. Alors que l’Europe traverse une période de quarantaine, la RTBF a eu la bonne idée d’uploader 250 épisodes de la série-documentaire sur sa plateforme de replay. Pour vous simplifier le travail, la rédaction de Trax Magazine a sélectionné les quelques moments immanquables de la série.

1.Les batteries
de 135.3 db

« Olivier. Olivier !! » Olivier n’entend pas. « Olivier, coupe la musique. coupe. Tu vas me niquer les batteries ! » Dans sa 505 customisée, Olivier passe du hardcore et peut pousser jusqu’à 135.3 db. Mais la fidélité du sub est à revoir. « On entend claquer (la basse) mais ça n’est pas encore ça. » Les jantes font 17 pouces, les gens parlent en chtimi, et Christophe prévient ceux qui essaieraient de copier son style de tunning : « Sur la tombe de ma mère, tu fais les mêmes trucs que moi, j’te crève ta voiture. »

2.600 grammes
de hachis ?

« Vous avez un charisme qui sort, qui se dégage de vous et, par rapport au rôle que j’avais écrit sans penser à vous, c’est immense. Vous collez parfaitement. J’en ai parlé à mes collaborateurs et ils m’ont dit : il faut y aller ! », explique Ludovic au boucher de l’Intermarché avec qui il s’est isolé, au calme, au rayon vins de France. L’homme en tablier de travail reste incrédule. « C’est venu comme ça ? », demande-t-il. Depuis de longs mois, Ludovic rêve de tourner son premier long métrage. Problème : le film nécessite des milliers de figurants et plusieurs dizaines de millions d’euros de budget. Pour l’instant, malgré un voyage à Cannes, le jeune cinéaste lorrain n’a convaincu personne mais tente désespérément de ne pas perdre la face devant ses proches. De très longues minutes de gêne intense…

3.Guerre
froide

Plage de Carnac, 1996. Deux vendeurs de glaces ambulants et leurs équipes se partagent le territoire. « À la glace, à la glace ! C’est Mimi, c’est Koko, C’est Miko qui passe ! Les pieds dans l’eau, la tête au chaud, mangez Miko ! », chantonne Hugues, le chef d’équipe Miko en passant entre les vacanciers qui font bronzette sur le sable. Derrière son sourire sympathique se cache en réalité un redoutable compétiteur, qui n’hésite pas à avoir recours aux techniques de ventes les plus crapuleuses pour s’accaparer le marché. La concurrence n’en peut d’ailleurs plus : Hugues jette leurs cadis de glace à l’eau dès qu’ils ont le dos tourné et profite de l’absence des chefs pour intimider les jeunes saisonniers qui n’ont rien demandé. Une belle leçon de vie.

4.Duo
comique

Le regard humide, Seb et Sully regardent en famille la rediffusion de leur passage dans l’émission de Laurent Ruquier : On ne demande qu’à en rire. Au deuxième buzz rouge de Jean Benguigui, l’animateur vedette sonne la fin de leur sketch, intitulé « Une majorité d’hommes pour appeler SOS amitié ». « Pas beaucoup d’amitié, plutôt des SOS », se moque Ruquier. Sullyvan, devant son poste de télévision, appuie sur pause : « N’importe quoi. En plus regardez au fond là, une meuf dans le public, elle se demande pourquoi ils nous ont buzzé. » Ça n’est que le début d’une longue suite de séquences insoutenables. Une scène particulièrement glaçante : Seb, moitié du duo comique, garçon extrêmement sensible, invite son ex à boire un café. Elle ne l’aime plus et s’est engagée dans l’armée. « Tu te souviens, il y a deux ans tu m’as dit : n’entre pas dans ma vie si tu comptes en ressortir un jour ? », lui demande l’humoriste, avec des sanglots dans la voix. « Et bien, quand on dit ça un jour, aussi longtemps soit-il, ça a valeur constante. » Ces mots ne suffiront pas à la reconquérir.

5.La soucoupe
et le perroquet

Comment elle fonctionne ? « Paranormalement ». Jean-Claude Ladrat explique aux équipes de Strip Tease le mécanisme qui va propulser, il l’espère, sa soucoupe volante dans l’espace. Construite par ses propres moyens dans le jardin de sa ferme des Charentes, le vaisseau spatial qui comporte un autel et un niche pour le chien, doit décoller prochainement. Pendant ce temps, son épouse coupe des poireaux dans la cuisine et tient à montrer à la télévision son petit perroquet. « C’est lui… c’est lui… le voilà », chuchote-t-elle. Problème : l’animal est décédé il y a plusieurs années et la Charentaise conserve son cadavre en putréfaction dans une petite boite. Drôle de tableau.

6.Le Parapluie
de Cherbourg

« Allez ! Allez ! MAIS ALLEZ BON SANG. ALLEZ !! » le réalisateur Jean Pierre Mocky, les cheveux bousculés par le vent du littoral normand, trépigne et hurle sur ses équipes. Il tourne La Candide Madame Duff , et fait vivre un véritable calvaire à tout le monde. Rien ne va assez vite pour lui. Il insulte à tout-va. « Moteur ! Moooteur… Putain !! Il pleut. On ne pourra pas tourner. Moteur !! MOTEUR !! QU’EST-CE QUE VOUS ATTENDEZ ?! » Un de ses comédiens finit par craquer. « Ça fait 140 heures depuis 10 jours que tu nous fais chier. Je suis un vieux monsieur. Moi c’est fini, je finis ce film et je n’en ferai plus avec toi. Tu nous a trop fait chier Jean-Pierre. » Des répliques devenues cultes compilées sur une page dédiée, et bien nommée La boîte à Mocky

Les épisodes de Strip Tease sont à retrouver gratuitement sur le site de la RTBF.

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