Strasbourg : les 5 dates du festival Musica à ne louper sous aucun prétexte

Écrit par Cécile Giraud
Photo de couverture : ©Alexander Schubert
Le 02.09.2021, à 11h43
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©Alexander Schubert
Écrit par Cécile Giraud
Photo de couverture : ©Alexander Schubert
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Depuis 1983, Musica embrasse avec passion les sujets de son temps. Avec pour ambition de conjuguer les lignes de force des musiques d’aujourd’hui, la programmation fait dialoguer les oeuvres les plus significatives du répertoire contemporain avec celles des artistes de la nouvelle génération. Cette année, le festival revient pour un mois de débats, performances et lives expérimentaux. Uppercut automnal garanti.

Du 16 septembre au 10 octobre, Musica prend possession des territoires d’Alsace, de la Région Grand Est et jusqu’en Allemagne pour deux dates à Kehl  pour célébrer les musiques contemporaines. À travers des concerts, performances, pièces de théâtres, lives et talks, la ville de Strasbourg sera notamment le lieu d’expressions nouvelles et actuelles. En s’attachant au présent pour construire l’avenir, plus de 200 artistes et auteur·e·s ou encore philosophes imagineront le temps de quelques semaines les issues de secours de notre ère, mêlant virtuel et écologie, en passant par le chamanisme.

Né en 1983, il est l’un des plus importants festivals européens dédiés à la création musicale. À cette occasion, ce sont près d’une quarantaine de manifestations qui sont programmées dans les lieux emblématiques de Strasbourg et ses environs. Cet automne, un panorama dédié à la nouvelle scène américaine s’ajoute à la programmation. On fête également le retour de Mini Musica pour les jeunes oreilles, le très attendu Sonic Temple et des conférences pour élargir les horizons et interroger notre rapport à la nature et au vivant à l’air du numérique.

Caroline Shaw, Horse Lords, Tristan Perish, Christine Sun Kim, Philip Venables, Clément Vercelletto, Jennifer Walshe et Mario de Vega,Philippe Le Goff et les chanteuses inuit, le collectif norvégien Verdensteatret, Thom Luz… comptent parmi les temps forts de cette édition qui promet d’être audacieuse, expérimentale, spirituelle et généreuse.

Lors de ce mélange de projets et de mini festivals aux multiples visages, ce sont près de 80 levers de rideau qui auront lieu. Trax a choisi 5 dates à ne manquer sous aucun prétexte. À vos agendas.

Asterism · Alexander Schubert
vendredi 17 septembre, 19h37 au dimanche 19 septembre à 07h11 au Maillon, Théâtre de Strasbourg

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©Alexander Schubert

« Installation immersive, performance interactive, lieu de spiritualité pour le présent et l’avenir. Avec Asterism, Alexander Schubert signe un objet artistique non identifié, à la croisée des pratiques musicales, scéniques et technologiques. Au sein d’un étrange sanctuaire, vacillant constamment entre hyperréalisme et virtualité, se côtoient éléments naturels et artificiels, musicien·ne·s et performeur·euse·s, ainsi qu’une intelligence artificielle maîtresse du rituel. Une nature post-digitale, un entre-deux-mondes halluciné que le public est invité à parcourir à tout moment de la nuit ou du jour durant 35 heures et 34 minutes.»

Asterism est accessible en continu du vendredi 17 à 19h37 (coucher du soleil) au dimanche 19 septembre à 7h11 (lever du soleil).

Port Data · Hélène Gaudy – Les Ensembles 2.2
Samedi 18 septembre, 12h30 au Point Coop

« Hélène Gaudy arpentait le Port du Rhin lorsqu’elle était étudiante à l’École des Arts décoratifs de Strasbourg au début des années 2000. Désormais romancière, elle revient sur les lieux pour y inscrire une fiction musicale inspirée de la vie du quartier, dont la composition est réalisée par Gaëtan Gromer, Clara Olivares et Antoine Spindler. Sous la forme d’un livre audionumérique et d’un parcours sonore, les chapitres du récit sont géolocalisés et accessibles via l’application mobile GOH et un téléphone muni d’écouteurs.»

Port Data s’expérimente avec l’application mobile GOH, disponible gratuitement sous IOS et Android. Une fois téléchargée sur votre téléphone, munissez-vous d’un casque audio et rendez-vous à l’un des points du Port du Rhin indiqués par l’application. L’auditeur·rice peut déambuler librement, sans ordre prédéfini, parmi les chapitres dispersés dans le quartier, entre la COOP et le Jardin des Deux Rives.

Parcours libre, accessible gratuitement à compter du samedi 18 septembre.

*Coup de cœur de la rédac*
Deaf, not mute · Christine Sun Kim
mardi 21 septembre, 20h30 à la Cité de la musique et de la danse

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©Jenny Peñas

« Christine Sun Kim est une figure incontournable des arts sonores aujourd’hui. Sourde profonde de naissance, elle a développé une réflexion fondamentale sur l’écoute tout en luttant contre les préjugés dont est encore souvent victime sa communauté. Avec Deaf, not mute (Sourd·e, pas muet·te), elle prend la position de cheffe d’orchestre et dirige les musiciens dont les instruments sont altérés et assourdis. La partition, visible à l’écran, est composée à partir de sous-titrages descriptifs issus du cinéma et de la télévision. L’artiste nous montre ainsi que le son, au-delà du phénomène acoustique, peut être un puissant moyen d’expression – une voix politique.»

Spectacle accessible aux personnes sourdes ou malentendantes
Un numéro de téléphone est mis à votre disposition pour échanger par sms afin de faciliter l’achat de billets : 06 30 30 78 37

Talk · Chamanisme et technologies de l’imagination, avec Charles Stépanoff
vendredi 24 septembre, 12h30 à la librairie Kléber

Prise dans le fabuleux cycle de conférences “Résonner avec le vivant”, ce talk sur le chamanisme nous invite à questionner notre relation spirituelle avec le vivant, l’évolution de nos idées, nos pratiques et nos sensibilités. L’ethnologue, auteur de Voyager dans l’invisible (2019) et de L’Animal et la mort (2021), présente son approche du chamanisme et des pratiques spirituelles à travers l’environnement et l’histoire des civilisations.

Talk · Écologie sorcière, avec Isabelle Stengers
mercredi 29 septembre, 18h30 au Maillon

Toujours dans le même cycle de conférence tendant à nous projeter dans l’avenir, la philosophe des sciences et figure de l’écoféminisme Isabelle Stengers fait une halte à Strasbourg pour débattre de sa conception de l’écologie, entre interdépendance avec le vivant et mutation des sensibilités politique.

Toutes les informations, la programmation complète et la billetterie sont à retrouver sur le site internet de l’évènement.

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