L’Ososphère est né de la volonté commune des quatre fondateurs de la Laiterie – la salle de musiques actuelles de Strasbourg, qui accueillait les premières raves de la ville – de mettre en valeur d’autres formes artistiques, notamment technologiques, tout en honorant leur patrimoine. Le codirecteur actuel de la Laiterie, Thierry Danet, nous explique par téléphone : “L’idée de l’Ososphère au début, c’est de créer une situation, activée par la musique, par des propositions artistiques, par la projection, et par la mise en mouvement des différents sites.”
Pendant une dizaine de jours, artistes en tout genre s’approprient un espace de la ville et le remodèlent, avec pour thèmes centraux le numérique, la technologie et l’électronique. C’est ainsi que la tour Seegmuller, les bâtiments de la Coop, le ciné-bal de l’Aubette, le parc du campus de l’Université de Strasbourg, les canaux et places publiques sont déjà devenus les terrains d’expérimentation et de création pour les artistes voulant interroger un nouvel art de ville. Cette année, une cinquantaine d’œuvres seront présentées lors d’un parcours artistique en intérieur et en extérieur.
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Les nuits électroniques
Le projet de l’Ososphère donc, c’est de créer des situations éphémères dans les espaces urbains, par le biais d’artistes dont la technologie est le principal moyen d’expression. Tout naturellement, le festival accueille depuis 2005 bon nombre de DJ’s, tels que Laurent Garnier, Agoria ou encore Dave Clarke, qui mettent leur art au service des nuits électroniques du festival, au plus grand plaisir des fêtards.
Ainsi le 28 avril, les festivaliers pourront assister aux shows de Fakear, Boys Noize, 2ManyDj’s, Synapson, et Salut C’est Cool. Sven Väth, Bjarki, N’to & Joachim Pastor, Rødhåd, Stephan Bodzin, Charlotte de Witte, Molécule, et Ø [Phase] sont eux programmés le 29. Un choix d’artistes qui se fait “dans l’écriture d’une programmation, l’écriture d’une situation. On veut qu’il y ait une continuité dans ce qui est proposé dans le cadre de la soirée, créer un scénario, une cohérence.“
Pari réussi donc pour Thierry Danet, qui souhaitait “que l’on rêve de Strasbourg comme on pouvait rêver d’autres villes à la manière de Manchester ou Reykjavik…” Le festival l’Ososphère se tiendra à la Coop du 28 avril au 7 mai.