Vos recherches, photos, contacts, votre géolocalisation et toutes vos données personnelles : Spotify veut mettre le grappin dessus. Mais avec votre accord, bien sûr. La plateforme suédoise cherche ici, et vous l’aurez compris, à booster ses revenus pour rivaliser avec Apple Music. Cette politique intrusive, en plus de collecter vos données pour adapter les publicités en fonction du profil de chacun, enregistre et partage (!) vos informations bancaires. Tout cela dans le but d’offrir de meilleures conditions d’utilisation au client, dixit Spotify. Jetez-y plutôt un coup d’œil par ici.
Spotify vous informe que “[…] les informations financières que nous utilisons pour procéder aux paiements peuvent être collectées et stockées par nous et/ou les intermédiaires de paiements avec lesquels nous travaillons.”[/caption]Sur Twitter une vague de contestation sévit, et des utilisateurs revendiquent déjà avoir supprimé leur compte. Ils conseillent d’ailleurs au reste du monde de faire de même. Parmi eux, le créateur du jeu Minecraft, Markus Persson (@Notch), qui a même reçu une réponse quasi immédiate de Daniel Ek, le boss de Spotify :
@notch have you read our blog? We explicitly will ask when using camera or GPS. However both changing playlist image and running feature
— Daniel Ek (@eldsjal) 21 Août 2015
“@notch : Avez-vous lu notre blog ? Nous ferons une demande explicite avant d’utiliser l’appareil photo ou le GPS.”
Une tempête dans verre d’eau ?
Tandis que la toile s’enflamme, le site tech The Verge soutient que cette nouvelle politique de confidentialité suscite bien de trop de passions, et que nous avons à faire à une tempête dans verre d’eau : “Par pitié, arrêtez le FUD ! […]”, écrivent-ils, en réaction à l’article alarmiste de Wired.
Quoiqu’il en soit, cette nouvelle politique de confidentialité aura le mérite, une fois de plus, de ternir l’image de Spotify. Mais “there is no such things as bad publicity”, non ?
“Désolé.”
Il y a quelques minutes, sur le blog officiel de Spotify, Danniel Ek vient de présenter des excuses publiques. “Nous sommes désolés. Nous aurions du faire un meilleur travail de communication sur le sens de ces nouvelles politiques et comment les informations que vous choisissez — ou pas — de partager sont utilisées.” À la suite de quoi Daniel Ek énumère et clarifie tous les points de discorde (photos, localisation, contact, partage de données…).
Il termine en appuyant sur la volonté de transparence, soutenant avoir entendu les inquiétudes des utilisateurs : “Nous allons travailler sur une nouvelle version de la politique de confidentialité durant les semaines à venir, afin de refléter au mieux ce que nous avons expliqué plus haut”. Suite au prochain épisode.