Soundbreaking : le nouveau docu d’Arte sur les grands pionniers de la musique

Écrit par Lucien Rieul
Photo de couverture : ©Malcolm Cecil, moitié de Tonto's Expanding Head Band D.R. / Arte France
Le 06.02.2017, à 15h29
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©Malcolm Cecil, moitié de Tonto's Expanding Head Band D.R. / Arte France
Écrit par Lucien Rieul
Photo de couverture : ©Malcolm Cecil, moitié de Tonto's Expanding Head Band D.R. / Arte France
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En association avec Arte France, Trax vous présente en avant-première un épisode de la série documentaire Soundbreaking. La grande aventure de la musique enregistrée, qui sera diffusée sur la chaîne franco-allemande les 10, 17 et 24 février à 22h25. Consoles de mixage multipistes, micros, amplificateurs et samplers… Les artistes ne tardent jamais à s’approprier les innovations techniques pour les transformer en outils de création. Ce premier épisode intitulé La Fée électricité retrace, du premier ampli Gibson à l’arrivée de l’EDM, une histoire de l’hybridation entre rock et musique électronique.

Tout a commencé avec le blues, le delta du Mississippi. “Dans ma jeunesse, je n’ai jamais vu de guitare électrique. De toute façon, ça n’aurait servi à rien, vu que là où je vivais, on n’avait pas l’électricité“, raconte face caméra le légendaire chanteur-guitariste B.B. King ; l’instant d’avant, c’était Honeyboy Edwards qui s’exprimait. En production pendant plus de cinq ans, la série Soundbreaking, coproduite par Arte France et la chaîne américaine PBS, a rassemblé des intervenants de premier plan pour nous parler de musique, leur musique. En l’espace de 50 minutes, on voit intervenir dans La Fée électricité George Benson, Ben Harper, Jack White, Dave Grohl, mais aussi Jean-Michel Jarre, Brian Eno, Giorgio Moroder, Tiësto et Paul Kalkbrenner.

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Avec l’invention de l’amplificateur, la guitare passe définitivement de l’accompagnement au solo, et Jimi Hendrix incarne l’expressivité qui se déchaîne alors. Mais les pédales de distorsion, le phasing entrent aussi en piste ; le son de la guitare se transforme sans limites et croise celui des synthétiseurs. Pierre Schaeffer, Pierre Henry, Karlheinz Stockhausen : “Ces gens qui font partie aujourd’hui de la légende la lutherie électronique sont en fait des artisans, comme Stradivarius“, raconte Jean-Michel Jarre. Avec Bob Moog et ses synthés éponymes, la musique scientifique devient accessible à tous, et de Tangerine Dream aux Who, elle se fond dans la culture populaire. Kraftwerk, qui revendiquent l’influence de Stockhausen comme celle des Beach Boys, inspirera autant David Bowie et Depeche Mode, que Juan Atkins, Derrick May ou Kevin Saunderson, dont les pochettes d’album apparaissent brièvement à l’écran.

soundbreaking arte

Des collaborations entre Stevie Wonder et les savants fous de Tonto’s Expanding Headband, aux commentaires de Giorgio Moroder et Donna Summer sur I Feel Love, le premier single de disco entièrement composé au synthétiseur – et accessoirement track favori de Laurent Garnier –, cet épisode de Soundbreaking regorge d’anecdotes et de coups de projecteur sur des rencontres méconnues. S’il faut reconnaître que les dix dernières minutes effectuent une ellipse conséquente en passant sans transition de la French Touch (Daft Punk, Air, Cassius, Dimitri From Paris…) à l’EDM, les entretiens inédits avec tant de figures majeures de la musique ainsi que les nombreuses images et vidéos d’archive – notamment celle où un jeune Jarre chevelu faisant la promotion du VCS3 –, feront pardonner même aux puristes le choix de Scary Monsters and Nice Sprites de Skrillex comme musique de fin.

L’épisode sera disponible sur Traxmag.com jusqu’au 10 février, minuit, puis durant une semaine sur Arte+7.

Tentez également de remporter l’un des 10 coffrets DVD Soundbreaking, la grande aventure de la musique enregistrée, à paraître le 7 mars 2017, en envoyant un mail à concours@traxmag.com

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