Le fondateur de cette start-up s’appelle Benjamin Alliguié, un entrepreneur de 28 ans qui désirait donner un coup de pouce aux labels indépendants. Sur des t-shirts, des sweat-shirts ou encore des tote bags, ce jeune passionné de musique électronique (il a été fondateur d’un groupe et d’un label, organisateur de soirées et créateur du site Gouru) s’est lancé le défi d’afficher les labels naissants n’ayant pas le temps ou les moyens de décliner leur marque en merchandising par eux-mêmes.
Depuis maintenant six mois, lui et son équipe exploitent la mode pour exposer ces derniers. “Je me suis rendu compte qu’en musique électronique, il y avait assez peu de merchandising, alors qu’il y a une vraie matière créative, que ce soit sur les pochettes d’album, sur les flyers ou autres. C’est un genre de musique très esthétique. En tant que fan, je trouvais dommage de ne pas avoir un t-shirt à l’image d’artistes ou de labels que j’appréciais.”
Autonomie maximale
L’idée principale, c’est que les artistes ou labels créent à 100 % leur produit, qu’ils déclinent l’univers qu’ils ont déjà. “On n’est pas du tout impliqué dans la création du visuel” souligne-t-il, “on ne se positionne pas comme une marque mais plutôt comme une plateforme qui facilite la logistique des artistes et des labels, et qui leur apporte une source de revenus complémentaire.” Une dimension économique qui tient à cœur au fondateur de l’entreprise, puisque l’autre spécificité de Single Pattern, c’est qu’elle fonctionne en flux tendu. “Dès qu’une commande est passée, on imprime le bon visuel sur le bon produit et on l’expédie au client.” De ce fait, les labels sont exonérés d’un trop gros investissement et d’une gestion de stock. Ils peuvent offrir une collection de produit variée sans prendre de risque financier, et en touchant 50 % des bénéfices dès la première vente d’un produit, ce dont profitent déjà des labels tels que Minibar, Circus Compagny, Meant Records, Ovum Recording, Lumberjacks In Hell, Dawn Records, Hylé Tapes…
Si la principale mission de Single Pattern est d’encourager une industrie musicale naissante à se diversifier, des artistes déjà établis se sont laissés séduire par le concept. À l’image de Josh Wink, père d’Ovum Recording, DJ Hell, Elisa Do Brasil, Vini Vici, Gary Beck, ou encore Francois X, sans doute charmés par la liberté d’expression totale que leur offrait l’entreprise.
Depuis quelques jours, l’entreprise s’est lancée dans la réalisation d’une collection “Signature”. Tous les deux mois, elle donnera carte blanche à différents graphistes pour réaliser une série de visuels, en rendant hommage à la musique bien évidemment. C’est Alexandre Lelarge, le graphiste à l’origine de la communication visuelle des Jeudi Techno du collectif Possession, qui ouvrira la marche. Dans un futur proche, Benjamin entend représenter certains labels ou artistes sur des festivals. Il sera, en attendant, présent aux côtés de Trax au Disquaire Day le 22 avril.
TRAX – Disquaire Day 2017
Trax Party Disquaire Day2017 : LIVE (Bajram Bili+You Man) & CLUB