TRAX 191  - avril 2016

The Black madona résistance underground

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Numéro spécial : La nouvelle politique des dancefloors

Encore méconnue, The Black Madonna en couv’ était un pari que nous sommes fiers d’avoir tenu. Et l’intéressée nous l’a bien rendu. Dans un documentaire, cette militante de la house se disait ravie que Trax l’ait choisie en Une, et sans retouche svp. Une façon pour nous de montrer qu’un numéro politique, consacré au retour d’une conscience politique sur le dancefloor et derrière les platines, pouvait déjà mettre en pratique notre ambition. Un dossier qui s’ouvrait par ces mots : “La techno a, dès ses prémices, porté une vocation d’ouverture à l’autre, de fraternité et de remise en cause du système.” Quinze jours plus tard, pour Nuit debout, les teufeurs, bientôt suivis d’Agoria, Jacques, Flavien Berger ou les Salut c’est cool, posaient leurs sound-systems. Promis, on n’y est pour rien ! À moins que…

AU SOMMAIRE

Tribune : “Nous sommes l’Europe !” clame Vincent Carry, directeur de l’association Arty Farty (Nuits sonores, European Lab, Le Sucre…). Pour lui, cette génération, née avec un passeport européen, Schengen et la disparition des frontières, voyage désormais plus pour les fêtes que pour les cathédrales. Une nouvelle mobilité culturelle que doit comprendre Bruxelles.

Le jour où… la techno s’est levée : L’annulation de la soirée Polaris en 1996 à Lyon a poussé l’ensemble des acteurs de la scène techno française à se mobiliser. De ce mouvement spontané allait naître l’association Technopol, créée pour défendre et promouvoir la musique électronique.

Enquête : La Tecktonik, née il y a dix ans, hypermédiatisée, puis raillée par ses détracteurs, est vite enterrée. Pourtant, la danse, derrière la marque, n’a jamais disparu. Grâce aux apports de la culture hip-hop, elle s’est codifiée et continue aujourd’hui encore d’écrire l’histoire des danses urbaines.

Reportage : Chicago, le berceau de la house, est un bouillon de cultures où la violence et l’hyperségrégation se pratiquent au quotidien. De nouveaux crews à l’esprit ouvert tentent de se faire une place dans une ville où, à cause du communautarisme, du racisme, de la jalousie et du purisme musical, le slogan house nation s’est toujours conjugué au pluriel.

Enquête : Calais, grise matinée de février. Des piercés, dreadeux, en treillis, dodelinent de la tête sur un rythme de hardtek en épluchant des légumes pour les réfugiés. Artistes, teufeurs, festivals, la scène électronique renoue actuellement avec ses racines libertaires et humanistes. Vernis marketing ou prise de conscience effective ?

La couv’ : “Jai découvert Underground Resistance avec le premier mec qui m’a frappée.” The Black Madonna n’est pas la plus médiatisée de la scène, mais son parcours et son talent aux platines ont permis à l’Américaine de jouer partout et de devenir le porte-voix des minorités dans la musique électronique. Accrochez-vous.

Portfolio : Marie Sagatt a shooté les figures du Detroit techno et house historique, mais aussi la vitalité d’une ville qu’on a trop souvent laissée pour morte.

La dernière fois de Kool Shen : Ta dernière défonce ? “J’ai pas 36 drogues, je suis exclusivement fumeur. C’était donc du bédo. Et c’était tout à l’heure !”

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