Sept épreuves infernales de festival qui nous manquent cruellement cet été

Écrit par Trax Magazine
Photo de couverture : ©D.R
Le 14.08.2020, à 15h55
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Après avoir passé l’été 2020 à regretter le précédent, oserez-vous encore vous plaindre de vos voisins de camping qui écoutent de la tech-house en jouant au caps ?

Les toilettes sèches le troisième jour

Il est 10 heures du matin, votre tente s’apparente à un four et l’odeur de transpiration qui s’en dégage n’est rien en comparaison de celle qui émane des commodités. Malgré tous vos efforts pour retarder l’échéance, et même si vous vous êtes privé de fricadelle la veille au soir, vous voici finalement contraint d’aller aux toilettes. D’un pas décidé, vous vous dirigez au nez vers le temple de la sciure. La file d’attente est déjà longue. Les regards émaciés des festivaliers sont tendus et peinent à rester dignes dans la dernière ligne droite. Muni de votre petit récipient à copeaux de bois, vous-vous souvenez : dans la vie de tous les jours, il existe quelque chose que l’on appelle chasse d’eau. Une invention qui n’a l’air de rien, à moins que l’on y réfléchisse accroupi au dessus d’une fosse septique.

Franck Dubosc, dans le film Camping.

Le voisin de camping qui hurle sans arrêt « apérooooo »

Il est toujours là. Quel que soit l’emplacement que vous choisirez pour planter votre Quechua, qu’il soit 19h, 2h ou 8h du matin – Lui, est toujours là. Et il hurle. On n’a jamais trop su à qui il s’adressait, ni si des inconnus l’ont parfois rejoint pour le prendre, l’apéro de 9h du matin. Certaines rumeurs disent qu’en tendant l’oreille, on peut entendre son cri depuis la mainstage. Peut-être, d’ailleurs, que même en l’absence de festival, il est toujours là-bas, à attendre.

Hadra Festival

La collection de bracelets et de germes

Ils vous égratignent le visage, la nuit quand vous dormez. Vous les regardez, sous la douche, changer de couleur au fil des semaines, devenir de plus en plus ternes, puis brunir et enfin moisir sur vos avant bras. Vos amis vous le répètent : « Ce sont des nids à bactéries » mais vous faites mine de ne rien entendre. On est déjà au mois de novembre, et vous portez encore le bracelet de l’édition 2018 de Marsatac. Il serait peut-être temps d’évoluer un peu, non ?

L’alcool chaud qui ne se boit pas chaud

La bière que vous buvez n’est pas la vôtre. Une personne vous l’a tendue en vous disant « prends là, je ne vais pas la boire », avant de disparaître à jamais. Et puisque vous n’avez plus d’argent et pas assez de courage pour ramasser les consignes abandonnées au sol par les festivaliers, vous décidez d’y tremper vos lèvres. Cette Heineken ne pétille plus depuis longtemps et sa température avoisine les 23 degrés. Vous vous tournez, trouvez une victime et prononcez ces mots : « prends là, je ne vais pas la boire ».

Solidays

Le pote qui disparaît pendant deux jours

Voilà 48 heures que vous êtes sans nouvelles de Kevin. La dernière fois que vous l’avez aperçu, il tentait d’escalader la structure du chapiteau pour y accrocher un drapeau breton et hurler : « Allez là ! ». Depuis, le bruit court qu’il a réussi à entrer en backstage en se faisant passer auprès de la sécu pour un membre de Four Tet, qui n’est pas un groupe. Dans le doute, vous-vous rendez quand même à l’infirmerie, au cas où ce soit lui, le type au visage brûlé par le soleil en couverture de survie. Ne vous inquiétez pas, il va bien : Kévin vit juste sa meilleure vie, sans vous.

Meo Sudoeste, Portugal

La vaisselle participative

La vaisselle participative, c’est comme les 35H : une super idée gâchée parce que les gens l’ont appliquée n’importe comment. Certes, le premier jour, vous avez frotté votre assiette avec vigueur, pendant de longues minutes qui vous ont fait louper le début du set de Simo Cell. Le second jour, vous avez remarqué que le nombre de fourchettes propres – sans sable ni morceau de steak végétal collé entre les pointes – était en chute libre. Le troisième jour, vous avez finalement constaté que, pour la plupart des festivaliers, faire la vaisselle consistait à jeter son assiette sale dans un bac rempli d’eau brunâtre et de mousse. Et vous rêvez encore du revenu universel ?

Les gros « booom boom » au fond du camping à 5 heures du matin

Qui n’a jamais entendu, même avec des boules Quies, le son du caisson de basse du fond du camping depuis sa tente, quand le besoin de sommeil pour récupérer se faisait ressentir ? Peut-être valait-il mieux alors rejoindre ce groupe de fêtards infatigables pour passer une bonne fin de soirée et continuer à taper du pied, plutôt que d’espérer avoir quelques heures de sommeil entrecoupées.

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