Alors que la Corée du Sud commençait tout juste à rouvrir les lieux accueillant du public, un nouveau foyer de contamination s’est déclaré dans la capitale, faisant craindre une nouvelle ascension du Covid-19. En tout, 35 nouveaux cas ont été déclarés dimanche 10 mai, un bilan journalier qui n’avait pas connu une aussi grande importance depuis le 9 avril dernier. Selon La Dépêche, les Centres coréens de contrôle et de prévention des maladies (KCDC) « ont indiqué que ce nouveau foyer de contamination pourrait avoir de multiples origine ». Mais tout porte à croire que les nouveaux cas auraient fréquentés la vie nocturne d’Itaewon, quartier branché et très animé de Séoul. Conséquence : ce samedi 9 mai, le maire Park Won-soon a annoncé la fermeture des établissements de nuit de la ville pour minimum un mois.
La communauté LGBTQ+ dans la tourmente
Ces nouveaux cas auraient fréquenté divers établissements nocturnes, en particulier plusieurs clubs gays de Séoul. La Corée étant encore très conservatrice concernant l’acceptation de la communauté LGBTQ+, ce détail rend problématique la traçabilité des personnes potentiellement contaminées. Dans ce pays relativement homophobe, les personnes homosexuelles concernées n’osent pas aller se faire tester, par crainte d’une stigmatisation. Et le premier ministre Chung Sye-kyun menace de « lourdes sanctions » les habitués du quartier qui refuseraient de coopérer, ne tenant pas compte de la crainte des membres de la communauté, déjà largement discriminés dans le pays.