Le Sénat refuse le fonds de soutien de 20 millions d’euros pour le secteur des musiques électroniques

Photo de couverture : ©D.R
Le 17.11.2020, à 12h05
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Dans la nuit du 16 au 17 novembre, le Sénat a adopté le dernier projet de loi de finances rectificative de 2020 visant à distribuer 20 milliards d’euros supplémentaires pour aider l’économie du pays face à la crise. Malgré le soutien d’un sénateur et son recours aux mots de Laurent Garnier, l’amendement proposé par Technopol et le CSLMF pour soutenir le secteur des musiques électroniques n’a pas été accordé.

En fin de semaine dernière, Technopol et la Chambre syndicale des lieux musicaux, festifs et nocturnes s’associaient pour proposer au gouvernement un amendement à la loi de Finance – visant à allouer un nouveau budget de 20 milliards d’euros à la relance économique – pour redistribuer les aides et notamment créer un fonds de soutien de 20 millions d’euros pour le secteur des musiques électroniques. Soutenue par le sénateur écologiste Thomas Dossus (EELV) dans la nuit du 16 au 17 novembre lors de l’adoption de la loi, la proposition n’a pas été validée par l’hémicycle.

Comme relaté dans un article de Public Sénat, le sénateur a rappelé dans son discours l’importance du secteur des musiques électroniques et actuelles, « vitrines de la création musicale française à l’étranger », et son poids économique, puisqu’il « pèse plus de 400 millions d’euros », pour reprendre ses mots. Thomas Dossus aura même cité le DJ et producteur Laurent Garnier, une grande première au Sénat, en reprenant son expression de “spectacle mort” pour alerter l’hémicycle quant à « l’agonie » du secteur : « [Cet amendement] vise à briser le silence concernant ce pan de la culture française qui se sent totalement ignoré. »

Ces arguments n’auront pas suffi à convaincre l’assemblée, le ministre chargé des Comptes publics, Olivier Dussopt, ayant rétorqué que la Culture avait déjà bénéficié de plusieurs actions menées en sa faveur (60 millions puis 115 millions d’euros dans ce projet de loi de finances rectificative) et qu’il n’était pas nécessaire, à ce stade, de mobiliser plus de fonds.

Il semble opportun d’ajouter que parmi les amendements adoptés par le Sénat ce soir-là, figurent un renforcement du soutien aux entreprises, aux communes, aux petits commerces et TPE, la lutte contre la fraude au chômage partiel, l’augmentation des taxes pour les GAFA, et… le prolongement de 35 millions d’euros d’un dispositif d’aide d’urgence aux centres équestres et poney clubs. Question de priorités.

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