Dans son précédent essai Féminismes & pop culture, Jennifer Padjemi questionnait le féminisme, le genre, la sexualité et l’intersectionnalité par le prisme de la pop culture. Aujourd’hui, la journaliste et essayiste dévoile un nouveau projet avec le livre Selfie, comment le capitalisme contrôle nos corps ?. Elle y aborde les thèmes de la grossophobie, du validisme, du colorisme et les diktats esthétiques insidieusement imposés par la société.
Elle y dresse le constat suivante : « Sur les réseaux sociaux comme dans les magazines ou les publicités, on observe la glorification de deux types de femmes ” accomplies ” , deux modèles de corps qui paraissent s’opposer. La fit girl, blanche, CSP+, se doit d’être naturelle et dynamique. Elle prend soin d’elle à coup de détox, de ” jeune intermittent ” et pratique le sport comme une religion. Le second modèle cible les femmes racisées et de milieux populaires. Elles sont enjointes à assumer un physique ” racialisé ” et sexualisé : de grosses fesses, une grosse poitrine, mais tout aussi invitées à se rapprocher de la blanchité à coups de décoloration de la peau, d’affinage du nez et perruques lisses. » Dans cet ouvrage, Jennifer Padjemi s’applique à remettre en question toutes ces injonctions capitalistes et sexistes qui empêchent les femmes de véritablement s’émanciper.
Selfie : comment le capitalisme contrôle nos corps est disponible sur ce lien.
Pour aller plus loin, on vous conseille également la revue Censored et sa dernière édition intitulée “Réponses à la violence”.