Le site anglais Cities & Memory, lancé en 2014 par le musicien Stuart Fowkes, permettait déjà d’écouter l’ambiance des stations de métros ou les vagues des différentes mers du globe. À l’origine, le site est un projet mondial d’art audio qui permet d’écouter des enregistrements réalisés sur le terrain, dans plus de 55 pays via sa “Global Sound Map“.
Le site a récemment créé un nouvel onglet intitulé “Sacred Spaces“, qui permet d’écouter des chants et des musiques à la dimension sacrée du monde entier. Sacred Spaces est, à ce jour, le plus grand projet de Cities & Memory, avec 123 artistes sur le terrain, partout dans le monde, ainsi qu’une base de données d’une centaine de sons issus de 34 pays différents. Qu’ils soient vocaux ou instrumentaux, la plupart de ces sons sont ensuite remixés par des producteurs, et deux versions sont alors disponibles. Ce qui nous donne, par exemple, cette version dub industrielle de l’intérieur de la Cathédrale de la Dormition, à Kiev.
Ou encore cette version funky des cloches de l’église Llangollen au Royaume-Uni.
Avec le projet Sacred Spaces, le site tend à examiner “le rôle crucial que le son a joué dans nos vies spirituelles et religieuses depuis des milliers d’années” et à explorer “les similitudes sonores entre les différentes religions et différents types d’espaces sacrés partout dans le monde” comme l’explique le site.
Que ce soit lors d’un appel à la prière à Beyrouth, dans un gospel à Chicago ou durant un Dbyangs à Dharamsala, la dimension sacrée et spirituelle du chant reste la même. Sacred Spaces permet d’entrevoir, par le biais de la musique, la diversité religieuse du monde qui apparaît alors étonnement plus unifié. Et la musique électronique a également son rôle à jouer.