Depuis leur action coup de poing en 2012, où les membres s’étaient réunis dans la cathédrale du Christ-Sauveur de Moscou pour chanter une prière punk anti-Poutine, et malgré l’emprisonnement de plusieurs d’entre eux, le collectif russe Pussy Riot continue à faire porter sa voix.
Le 7 octobre dernier, alors que le président de la Fédération de Russie Vladimir Poutine fêtait son 68ème anniversaire, certains agents administratifs de Moscou ont eu droit à une petite surprise en arrivant au travail. Au matin, les membres de Pussy Riot avaient hissé des drapeaux aux couleurs LGBT aux murs d’importants bâtiments gouvernementaux, comprenant notamment le Ministère de la Culture, la Cour Suprême, le Service Fédéral de Sécurité et une station de police. « Nous avons choisi le drapeau arc-en-ciel comme cadeau pour Poutine et comme symbole d’un manque d’amour et de liberté », affirme la page Facebook de Pussy Riot.
Le collectif a formulé un certain nombre de demandes au gouvernement, notamment une enquête approfondie sur les meurtres et kidnappings de personnes gays et transgenres survenus en Tchétchénie, la légalisation du mariage homosexuel en Russie et la création de la Journée de la Visibilité Gay le 7 octobre.
De nombreux membres ont été arrêtés, y compris l’activiste Sasha Sofeev qui a été condamné à un emprisonnement de 30 jours.