Suite aux manifestations contre les violences policières et racistes ayant éclaté ces dernières semaines dans le monde entier, une récente lettre ouverte a été envoyée aux dirigeants des grandes entreprises de l’industrie musicale. Lancée à l’initiative de la Black Music Coalition, un collectif composé de cadres de l’industrie de la musique noire au Royaume-Uni, celle-ci appelle à mettre fin au racisme systémique et notamment au terme de “musique urbaine” pour classifier la musique produite par des artistes noirs. Cette nouvelle organisation regroupe d’ores et déjà des membres des géants Warner, Sony, Universal Music Group, BMG, Live Nation, Spotify et le Music Managers Forum.
Un appel au changement immédiat
« L’industrie de la musique a longtemps profité de la culture riche et variée des Noirs pendant de nombreuses générations, mais dans l’ensemble, nous estimons qu’elle n’a pas su reconnaître le racisme structurel et systématique qui touche la même communauté noire et qui, de fait, apprécie le rythme et ignore le blues. Nous estimons qu’en tant qu’industrie, nous ne pouvons pas continuer à en profiter et à en tirer profit, tout en continuant à ignorer les problèmes de la communauté dont nous profitons tant, problèmes qui touchent beaucoup trop de nos artistes d’une manière ou d’une autre », peut-on lire dans la lettre. « Le consensus est clair : le changement c’est MAINTENANT ».
Dans ces appels à l’action immédiate, se trouvent notamment les revendications suivantes : une formation obligatoire à la lutte contre le racisme et les préjugés inconscients, un budget pour soutenir les organisations et les œuvres de bienfaisance noires, des programmes de développement de carrière pour le personnel noir, et surtout cesser complètement l’utilisation du terme “musique urbaine”, au profit de “musique noire”. Warner et Republic se sont tous deux engagés dès à présent à ne plus utiliser cette définition.
La lettre est disponible dans son intégralité sur le site d’IQ Magazine ainsi que la liste complète de ses signataires.