Rough Trade : le disquaire historique rouvre ses portes à Paris

Écrit par Trax Magazine
Le 17.10.2016, à 15h53
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Écrit par Trax Magazine
La nouvelle est tombée lors du MaMA Festival : le célèbre disquaire Rough Trade, fondé en 1976 à Londres dans les environs de Notting Hill, risque de bientôt (re)débarquer à Paris. Enseigne de référence du rock indé, son label Rough Trade Records a notamment signé les premiers albums de The Smiths, Cabaret Voltaire, ou The Strokes.Par Lucien Rieul et Sylvain Di Cristo

Quand Libération l’écrivait rapidement le 9 octobre dernier, “Rough Trade à Paris” n’était encore qu’un projet au stade de la discussion entre le distributeur britannique et Matthieu Pigasse, homme d’affaires et manitou de la presse (Le Monde, Le Nouvel Observateur, Les Inrockuptibles, Radio Nova, VICE France…). Le 14 octobre, à l’occasion d’une conférence du banquier au MaMA Festival, le journaliste et rédacteur en chef de la revue musicale Magic tweetait alors la bonne nouvelle :

L’ouverture du disquaire serait alors prévue avant l’été 2017, dans un pôle qui réunirait les rédactions des Inrocks et de Nova, ainsi qu’une salle de 1000 places. De quoi perpétuer les très prisés Live at Rough Trade organisés chez les autres enseignes, où se sont récemment produits Mac DeMarco, Kendrick Lamar ou Crystal Castles.

Crystal Castles – Fleece (Live at Rough Trade East, London)

Certains se rappelleront peut-être que Rough Trade s’était déjà établi un temps au 30, rue de Charonne à Paris. Face à des difficultés financières, l’antenne du disquaire londonien avait dû fermer dans les années 90, tout comme celles de Tokyo et de Los Angeles, se cantonnant dès lors à un pop-up store à chaque Disquaire Day parisien.

L’artiste français Arnaud Rebotini, lui, s’en souvient. “Entre 1995 et 1998 environ”, le cow-boy de la techno vous y ouvrait la porte (aux côtés d’un certain Ivan Smagghe) et vous conseillait “des disques qu’on ne trouvait pas ailleurs” : “Je travaillais à l’étage du bas, là où se trouvait tout ce qui était musique électronique, de la jungle au trip-hop (très à la mode à ce moment-là) jusqu’à la techno, la hard techno, un peu de hardcore et de house. En haut, il y avait l’indie rock. C’était l’époque où les majors avaient encore de l’argent, j’avais un petit revenu assuré par EMI grâce à mes productions et je bossais chez Rough Trade pour arrondir les fins de mois et m’acheter des disques moins chers.”

Pas mécontent de cette nouvelle, Rebotini prévient : “Certains disquaires parisiens vont sûrement se faire du souci, Rough Trade a une forte image dans le milieu du disque et cette boutique risque bien d’attirer du monde.”

En attendant l’ouverture, vous pouvez déjà consulter les nouvelles sorties sur le catalogue en ligne de Rough Trade.

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