[REPORT] Quand le son des pionniers de Detroit fait trembler Marseille

Écrit par Trax Magazine
Photo de couverture : ©Marie-Alix Détrie
Le 10.12.2015, à 17h40
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©Marie-Alix Détrie
Écrit par Trax Magazine
Photo de couverture : ©Marie-Alix Détrie
La divine trinité du son techno de Detroit sur la scène du Cabaret Aléatoire à la Friche la Belle de Mai, c’était le samedi 5 décembre à Marseille avec Kevin Saunderson, Juan Atkins et Derrick May. On y était. Balaise. Par Marjolaine Casteigt.

Une tournée pour fêter les 30 ans du label Metroplex fondé par Juan Atkins, The Originator. Une date unique en Europe qui réunit les trois légendes vivantes de la techno sur un même plateau. On est vraiment désolés si vous avez manqué ça.

Lieu des hostilités : le Cabaret Aléatoire, la Friche de Belle de Mai, haut-lieu culturel marseillais, ambiance post-industrielle, parfaite pour nos amis de Motor City. Le line-up dans l’ordre : Kevin Saunderson, Juan Atkins et Derrick May. Alors certes, ils sont les Belleville Three, les pères fondateurs, les pionniers du genre ; mais ils sont aussi comme nous, de simples êtres humains. Ouais d’accord. En réalité, et après utilisation sans modération du sol glissant de la salle pour danser dans la foule clairement initiée, compacte, bouillante et ultra déchaînée, on doit bien l’admettre, ces trois-là sont juste des monstres sacrés.

detroit marseille

Logique sonore implacable et sueur sur le dancefloor

Au commencement, le fidèle Jack de Marseille a accueilli le premier convive. En bon passeur, il a déroulé le tapis techno pour laisser place au son délicatement groovy de Kevin Saunderson. Sans crier gare, Juan Atkins a fait évoluer l’atmosphère vers le champ machinique et mental propre à la texture du son originel de Detroit. Derrick May a poursuivi l’oeuvre du maître, il a pris le contrôle en véritable bête de scène. Il a usé et abusé des derniers breaks qui épuisent le dancefloor avant la fermeture des clubs. Et parce qu’on y croit toujours, on a bien cru que ça ne s’arrêterait jamais.

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Dernières grosses gouttes de sueur derrière les platines. Dernières grimaces joyeuses sur les visages des danseurs accrochés aux barrières. Puis sa Majesté a finalement coupé le son avec un cruel “voilà, c’est fini”, en français s’il-vous-plait . Néanmoins, gros bonus pour les fans : câlins et selfies à gogo histoire de faire des jaloux sur les réseaux sociaux. Globalement et selon nos sources, soirée, nuit et petit matin forcément historiques.

Deep Space Radio, le son de Detroit sur le Web

Pour écouter le pur son de Detroit playlisté par les plus grands DJs et producteurs originaires de la ville, il est urgent de se connecter sur les ondes numériques de Deep Space Radio. Au programme : une belle palette de musiques électroniques actuelles, de la techno façon Motor City “mais aussi tout le son qui a influencé le genre”, c’est le jingle qui le dit.



L’histoire de Deep Space Radio (son nom est inspiré du premier projet musical des acolytes de Belleville) commence il y a déjà bien longtemps sur la bande FM, mais “de façon périodique, à cause des frais de structure trop élevés”, explique Juan Atkins. Depuis l’été 2015, Deep Space Radio est une Web radio, qui joue “24h/24” précise-t-il. Cette fois-ci, pas de studio ni de structure, seulement Internet et “la musique de Detroit à la portée des oreilles du monde entier”.

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