Rennes : Comment le Made Festival a fait des endroits insolites de la ville des lieux de fête électronique

Écrit par Alexis Tytelman
Photo de couverture : ©Ouest-France / Marc Ollivier
Le 02.05.2019, à 10h09
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©Ouest-France / Marc Ollivier
Écrit par Alexis Tytelman
Photo de couverture : ©Ouest-France / Marc Ollivier
Le Made Festival, et sa programmation electro musclée, reviennent à Rennes du 23 au 26 mai 2019. Entre parc naturel transformé en open-air géant, clubs historiques et bars locaux, l’événement a pris racine dans une multiplicité d’espace historiques et/ou bouillonnants de la préfecture bretonne. L’occasion d’interroger les organisateurs sur leurs rapports à ces différents lieux et de récolter quelques souvenirs et anecdotes croustillantes.

Un bon festival n’est pas un simple amas plus ou moins grand de scènes, campings et food-trucks qui se greffe sur un espace choisi au hasard. Le Made Festival, qui fera groover le Nord-Ouest de la France du 23 au 26 mai 2019avec une programmation allant de Pan-Pot à Pasteur Charles, l’a bien compris. Car au-delà d’un line-up certes alléchant, la véritable star de l’événement est incontestablement la ville de Rennes dont Made, au même titre que sa mairie ou ses rues, a su devenir partie intégrante.

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Rennes, réputée pour son immense cathédrale et ses charmantes maisons à colombages, c’est d’abord « une ville très musicale au passé rock, mais qui devient un endroit qui compte dans le paysage de beaucoup de courants, comme l’electro-pop avec Her ou le hip-hop avec Columbine », expliquent les organisateurs. Ville étudiante oblige, se félicitent-ils, les soirées électroniques pullulent, « chose impensable il y a encore quelques années ». 

Avec une forte volonté de mettre la préfecture centrale de Bretagne à l’honneur, l’équipe du Made a tenu à nouer des partenariats avec une dizaine de bars locaux qui, le jeudi et vendredi, font office de points de chute aux férus d’apéros. Parmi eux, “Le Chantier” occupe une place particulière. « Historiquement, c’est LE bar techno de Rennes », affirme l’équipe. Combo gagnant cette année au festival : faire l’apéro au Chantier le vendredi soir avant de se rendre au 1988, club-phare de la région où se déroulera une grande soirée avec, pêle-mêle, Aleksi Perala, Roman Flügel, La Fraicheur ou le Londonien Benjamin Damage« Il y a aujourd’hui un vrai public demandeur et curieux qui veut voir de bons artistes dans l’intimité d’un club. C’est ce qu’on essaie de proposer justement le vendredi soir: 3 salles et 9 artistes entre 00H00 et 06H00 », résume l’équipe.

Pour autant, l’un des meilleurs spots pour siroter un petit verre avant (ou après) une performance est sans doute le grand parc des Gayeulles, ou le festival prendra racine le samedi pour un grand open-air. Les festivaliers, mais aussi les petits écureuils roux et autres lapins de garenne peuplant cet espace vert de cent hectares, pourront jusqu’à 21h, savourer les sets house du duo Detroit Swindle ou du français Brawther qui, il y a quelques années, avait frappé très fort avec “Deep Down Paris”, ce morceau tout en douceur sorti en 2010 sur le label basé à Chicago, Balance.


Cette journée du samedi, les organisateurs la voient « comme une grande fête dans un parc à la cool ». Ce dernier, que le festival investit directement et à grande échelle (scènes, têtes d’affiche, organisation, sécurité, bars, stands) pour la première fois peut en effet se targuer d’une capacité allant de 6000 à 7000 personnes tout en restant facile d’accès. Cerise sur le gâteau, l’entrée pour le parc donne également accès à la grande soirée du samedi soir, qui aura lieu au Parc des Expositions de la ville : « un vrai before de luxe ! »

Se faire les contours sur fond de dub techno ou de speed garage ? C’est également possible avec Le Made Festival, qui organise des événements dans des lieux insolites de la ville, dont « des DJ sets dans un salon de coiffure. Tout le monde pensait que c’était une blague ou une erreur, mais c’est pourtant exactement ce qu’on cherche à développer pour le futur : des endroits improbables pour casser les codes du DJ set classique », revendiquent-ils. Point de soirée techno-shampooing de prévue (en tout cas, pas d’annonce là-dessus) mais, côté lieu improbable, il faudra aussi compter sur la venue du fameux Red Bull Music Boom Bus. Doté d’un système son puissant, il sera investi par des collectifs locaux qui, selon les mots de l’équipe, auront carte blanche. À la question de savoir si les 7000 personnes tiendront dedans, ces derniers répondent : « S‘il n’est pas engorgé c’est pas drôle ! » C’est aussi ça, l’esprit Made.

Toutes les informations sont à retrouver sur la page Facebook de l’évènement et le site du festival.

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