avec

Au programme, pour faire monter la température : des DJ sets, des lives, des shows de danse et la spiced up kitchen, avec Mido Yahi, sacré meilleur bartender de France en 2014, qui a imaginé des cocktails rafraîchissants et exotiques. L’occasion de rencontrer cet autodidacte devenu l’un des mixologues les plus en vue de sa génération
Comment t’es-tu pris de passion pour les cocktails ?
Mido Yahi : Contrairement à beaucoup de gens du milieu, qui ont débuté dans un bar d’hôtel, j’ai étudié l’événementiel et le marketing, avant de m’envoler pour New-York sur un coup de tête. J’ai travaillé dans un resto français à Brooklyn. Là-bas, il y a une vraie culture du cocktail, et j’ai commencé à m’y intéresser, à lire des bouquins pour comprendre les processus de distillation… Et j’ai commencé à élaborer mes propres cocktails. J’adore la cuisine depuis tout petit, j’ai passé mon enfance à traîner dans les jupons de ma mère et mes tantes pendant qu’elles faisaient à manger. Les cocktails, en soi, c’est de la cuisine liquide ! De retour à Paris, j’ai ouvert avec ma femme et mon associé Le Café Moderne, un bistrot à cocktail dans le 11e arrondissement de Paris, et ça a tout de suite pris.

Pour toi, qu’est-ce qu’un bon cocktail ?
Mido Yahi : C’est très simple : c’est une question d’équilibre entre les saveurs, notamment entre la sucrosité et l’acidité. Au-delà de ça, un bon cocktail, c’est aussi un cocktail qui raconte une histoire, et qui fait voyager. J’ai toujours cet objectif d’évasion quand je reçois des clients.
Comment définirais-tu ton univers gustatif ?
Mido Yahi : Je cherche d’abord une finesse en bouche, des saveurs complexes, je ne suis pas vraiment dans la force alcoolique. Mes inspirations viennent de mes voyages, de la musique que j’écoute, ou de mes souvenirs d’enfance, et de la cuisine de ma mère. J’ai créé un cocktail avec un sirop de poivron caramélisé et de la tequila en m’inspirant des felfel, une salade de poivrons marinés kabyle.

Quels sont les cocktails que tu as imaginés pour la Calle Havana ?
Mido Yahi : Toute la carte a été pensée à quatre mains avec Diadié Diombana, pour que les cocktails et les sandwiches s’accordent parfaitement. Je suis parti sur des classiques cubains twistés à ma manière, à la fois sophistiqués et faciles à reproduire à la maison. Il y aura donc une variante autour du Cuba Libre, avec du rhum Havana Club Cuban Spiced, du cola à la cerise, une liqueur de fruit, du citron et du sel autour du verre. L’autre recette est inspirée de la musique du Buena Vista Social Club : des saveurs suaves, détendues, qui donnent envie d’avoir les pieds dans le sable. J’y ai mélangé du rhum Havana Club Cuban Spiced, du cordial (c’est un sirop de sucre pas trop sucré), du bissap, une infusion citronnelle et menthe, de la ginger beer, du citron et de la liqueur de fruit.
La Calle Havana est un hommage à l’ambiance des rues cubaines. Pour toi, qu’est-ce que ça évoque ?
Mido Yahi : Je ne suis jamais allé à Cuba mais j’ai beaucoup voyagé à Miami et à New-York, deux villes complètement imprégnées de culture cubaine. J’associe ça à une ambiance décomplexée, une culture où le chant et la danse font pleinement partie de la vie, et sont extrêmement précieuses pour dépasser les difficultés du quotidien.
Au mois de juillet, la Calle Havana a déjà fait escale à HEAT, à Lyon.
Au mois de septembre, elle pose ses valises au Point Fort d’Aubervilliers.
Le 15 septembre, l’événement accueillera Hamza, Davinhor, Le Juiice et le collectif hip-hop Undercover.
Le 16 septembre, le collectif Undercover sera de retour sur scène, avec les têtes d’affiche Alonzo et Green Montana.
Le 17 septembre, La Calle Havana laisse carte blanche au label parisien 99ginger.
La billetterie pour les trois soirées est accessible sur ce lien.
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. À consommer avec modération.