Rencontre avec Hugo Corbin et Noah Francisco, skateurs nouvelle génération

Écrit par Célia Laborie
Photo de couverture : ©DR
Le 30.06.2022, à 11h11
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Écrit par Célia Laborie
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Ce week-end, Zadig et Voltaire, en partenariat avec Trax, installera deux spots de skate éphémères à Paris. À cette occasion, nous avons rencontré deux figures de la nouvelle génération de skateurs française : Hugo Corbin et Noah Francisco.

Né chez les surfeurs californiens des années 60, le skate s’est exporté sur la côte Atlantique avant de conquérir les grandes villes dans les seventies – jusqu’à devenir une discipline olympique en 2020. De l’esplanade du Trocadéro aux dalles de la place de la République, il s’impose comme une culture à part entière, avec ses looks, ses codes, ses défis. Hugo Corbin, 23 ans, et Noah Francisco, 16 ans, ont passé toute leur adolescence à se balader dans Paris avec une planche dans les mains. Ils représentent la nouvelle génération de skateurs ultra précoces, passionnés et autodidactes. Rencontre.

Noah Francisco

Comment avez-vous découvert le skate ?

Hugo Corbin : J’avais douze ans quand un ami m’a prêté une planche qui traînait chez lui. Tout de suite, j’ai eu cette niaque d’apprendre et de m’améliorer. J’ai convaincu mes parents de m’acheter un skate, et j’ai passé des heures et des heures à rouler, sauter des trottoirs, faire tourner ma planche dans tous les sens. Je me souviens qu’au collège, pendant les cours, je ne pensais qu’au moment où je pourrais enfin aller au skatepark.

Noah Francisco : J’avais à peine 6 ans, mais je m’en souviens très bien : je suis tombé par hasard sur un skate dans un magasin de sport, avec mon père. J’ai commencé à m’entraîner entre les rayons, un vendeur a remarqué que j’étais plutôt doué. On est repartis avec la planche, et la même année, je participais à mes premières compétitions.

Hugo Corbin

Considérez-vous le skate comme un métier ?

Hugo Corbin : Je sais que je ne pourrai pas faire ça toute ma vie, parce qu’on se blesse beaucoup, mais pour l’instant, c’est ce que je fais, en plus du mannequinat. Je participe à des événements dans le monde entier, en Californie, en Floride, aux Canaries, au Danemark, et dans toute l’Europe. 

Noah Francisco : Je passe mon bac l’année prochaine, pour avoir un diplôme au cas où, mais je veux faire du skate mon métier. Ça fait déjà des années que j’ai des sponsors, que je voyage en Floride ou dans toute l’Europe pour des compétitions.

Comment définiriez-vous votre style de glisse ?

Hugo Corbin : On me dit souvent qu’il y a une certaine élégance dans mon style, que c’est plaisant à voir. La figure que je maîtrise le mieux, c’est le 360 back. La rotation, c’est un feeling très particulier, indescriptible. J’adore ça. 

Noah Francisco : J’apprends continuellement de nouvelles figures, mais ma préférée du moment, c’est le half-cab heel flip.

Noah Francisco

Pour vous, le skate est-il associé à un style vestimentaire en particulier ?

Hugo Corbin : Moi, j’ai été particulièrement marqué par les personnages des Seigneurs de Dogtown, le film sur des surfeurs qui se mettent au skate à Los Angeles dans les années 70. Il y a cet esprit old school, vintage, qui nous vient des origines californiennes. Mais si tu vas te balader dans un skatepark, tu verras que chacun a son propre style : il y a aussi bien des gens style rock, que des mecs en baggy et marcel de basket. Moi je reste simple : pantalon large, baskets, polo. L’important, c’est que je me sente bien. 

Cela fait des années que vous skatez. Aujourd’hui, que représente cette discipline dans votre vie ?

Hugo Corbin : Que je me sente bien ou mal, c’est toujours un échappatoire. C’est un tout : le toucher de la planche, l’adrénaline, les sensations… C’est une discipline où l’on est entouré, mais dans la pratique, on est seul face à soi-même. Depuis dix ans, je passe tout mon temps dehors à peaufiner mes tricks. De l’extérieur, on a du mal à se rendre compte du nombre d’essais pour avoir une figure dans les pieds. Mais c’est aussi ça qui fait l’intérêt de ce sport urbain.

Noah Francisco : Quand j’ai ma board dans les mains, pour moi, c’est le moment où la journée commence. Je suis dans ma bulle, je me sens totalement libre. Quand on se lance sur un escalier d’une quinzaine de marches, on sent l’adrénaline monter, mais on y va quand même… Et là, on a un poids qui s’enlève de nos épaules, on se sent léger. Il n’y a rien de mieux au monde…

Hugo Corbin

Envie de rider avec Hugo et Noah ? Ce week-end, ils seront tous les deux présents aux spots installés par Zadig & Voltaire, en collaboration avec Trax, dans deux lieux emblématiques du skate à Paris. Pour l’heure, les adresses de ces modules éphémères, installés pour l’occasion par Skate Pharma, sont gardées secrètes. Pour en savoir plus, rendez-vous sur les comptes Instagram de Trax, d’Hugo Corbin et de Noah Francisco. Plus que deux jours pour préparer vos meilleurs tricks !

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