Après la sortie de votre premier album en 2014, comment avez-vous envisagé ce deuxième album ? Vouliez-vous faire quelque chose de différent ou rester dans la même veine ?
Dori : Après notre premier album, on n’a pas du tout pensé au second. Lorsqu’on a commencé à composer notre deuxième album, on ne savait pas où on allait…
Niv : Il faut dire que beaucoup d’eau a coulé sous les ponts depuis trois ans. On a pu faire des concerts dans le monde entier, assimiler de nombreuses influences, en écoutant de la musique, en discutant avec les gens, en visitant des lieux… Cet album est également le résultat de tout ça.
Vous n’aviez aucune direction en tête avant de commencer l’album ?
Dori : L’idée était de faire un album club ! (rires)
Niv : Un jour, Dori m’a dit : « J’ai vraiment envie de faire deux ou trois chansons qui font sens à mes yeux. » J’étais dans la même optique, donc on a bossé et on a fait deux chansons. À partir de là, on savait qu’on avait, en quelque sorte, des boîtes vides à remplir, avec des choses peut-être un peu plus psychédéliques.
“Pour cet album, on a été très inspirés par les Cramps.“
Votre nouvel album s’appelle The Beach Goths. Ce terme ramène à une esthétique assez particulière, c’est un peu le côté sombre et psychédélique du surf. Pourquoi ce nom ?
Niv : La véritable histoire derrière ce nom est la suivante : c’était il y a trois ans, on jouait à Tel Aviv avec Ivan Smagghe, c’était la première fois qu’on le voyait en vrai et il nous a dit : « Les mecs vous êtes tellement Beach Goths ! » C’est seulement pour ça…
Dans votre album, on retrouve un peu de Ty Segall ou de Tame Impala. Ce sont des artistes qui vous inspirent ?
Niv : Je pense qu’on adore tous les deux la musique sixties. Donc c’est peut-être ce que tu as entendu sur cet album. On utilise des phases, des distorsions, des guitares… C’est vraiment un blues assez simple, avec des harmonies. Donc oui, ce que tu dis fait plutôt sens. Et j’adore Ty Segall, je pense que c’est un mec brillant.
Quelles sont vos autres influences ?
Niv : Il y a beaucoup d’influences. C’est vraiment dur de choisir. Pour cet album, on a été très inspirés par les Cramps, mais il y a aussi beaucoup de blues, du garage des années 60, et des choses plus abstraites…
Votre musique est-elle également influencée par votre pays, l’Israël ?
Dori : On est très influencés par l’Israël. On a grandi dans ce pays, donc forcément, ça nous influence. Tu entends des mélodies israéliennes, tu rencontres des gens… Ça se retrouve forcément dans ton travail.
Niv : C’est notre maison ! Nous avons toute la culture et la mentalité israélienne autour de nous depuis que nous sommes petits. D’ailleurs, les titres de certaines de nos chansons représentent aussi ce pays. Le fait de vouloir produire notre nouvel album ici et sur notre propre label, Garzen Records, c’est également influencé par ce qui se passe en ce moment dans le pays. On ressent qu’il y a une sorte de vague où la musique et la culture se développent beaucoup, c’est une sorte de tendance new wave avec des groupes comme The White Screen, The Crotches, Deaf Chonki, Hila Rauch, Autarkic ou Ryskinder. On essaie de faire des choses avec eux, d’enregistrer des morceaux et de montrer tout ça au reste du monde.
“On aimerait pouvoir jouer notre album sur scène avec un batteur et un guitariste.“
Comment votre musique est-elle accueillie là-bas ?
Dori : Les gens adorent notre musique. On a souvent des réactions et des feedbacks très positifs depuis qu’on a commencé à jouer. On a bossé pendant cinq ou six ans en Israël avant de percer à l’international, donc on a beaucoup d’amis ici. C’était un peu notre école avant de sauter dans le grand bain.
Êtes-vous d’accord pour dire que ce nouvel album est plus rock et moins électronique ? Comment allez-vous l’adapter en live ?
Dori : Oui, c’est plus rock, mais ce n’est pas moins électronique. Par contre, c’est moins « club ».
Niv : Mais on l’a déjà joué en club.
Dori : Oui, on a déjà des morceaux édités et remixés pour les clubs. Mais on aimerait aussi pouvoir le jouer sur scène, avec un batteur, un guitariste… Donc c’est aussi le début de quelque chose de nouveau pour nous, de très différent de ce que nous avons pu faire jusqu’à présent.
Et comment le public a-t-il réagi ?
Niv : Ils sont partis en courant ! (rires)
Sur ce nouvel album, y-a-t-il des chansons que vous préférez plus que d’autres ?
Dori : Pour moi, ça change tout le temps. Je ne peux pas choisir une chanson.
Niv : Pareil pour moi. Cet album est constitué de différents moments, je pense qu’il y a toujours une chanson adaptée à un moment précis.
Tracklist :
2.Red Axes feat Eylonzo Crotch – Tarzan Blues
3.Abrão – Intensidade
4.DEAF CHONKY – Bad Things Could Happen
5.?
6.Red Axes – Blue Eggs (ft. Uriah Klapter)
7.The Crotches – Sus Mebit
8.Tzuzamen – Beauty & the Rich
9.Siam – Tel Aviv Downtown (Red Axes Edit)
10.Red axes & Hila Ruach – I Wanna be you’r dog (Cover)
11. ?
12.Xen – Pere Adam
13.Red Axes – Rak Im Shtey Yadeha (ft. Ryskinder)
14.?