Rave parties : dans l’œil de leur premier photographe

Écrit par Jean-Paul Deniaud
Photo de couverture : ©Olivier Degorce / M&M's
Le 09.04.2015, à 15h04
02 MIN LI-
RE
©Olivier Degorce / M&M's
Écrit par Jean-Paul Deniaud
Photo de couverture : ©Olivier Degorce / M&M's
Jusqu’en 1999, pour les magazines ou simplement pour lui-même, Olivier Degorce figera sur pellicule les instants, gestes et acteurs d’un mouvement dont il reflète l’enthousiasme et une naïveté qui fait parfois défaut aujourd’hui. Avant-goût.Article tiré du TRAX #181 (spécial légendes). 

“Je n’ai pas pris de photos de foule, parce que… nous n’étions pas beaucoup !” Plusieurs dizaines de personnes, parfois plusieurs centaines, et lui. Lui, c’est Olivier Degorce. Il fut parmi les premiers parisiens à avoir été touchés par le virus de l’acid house, de la techno et de la rave dès la fin des années 80. “Cette musique n’avait aucun équivalent dans ce que ma génération avait pu entendre jusque-là.” 

Alors que personne ne sait encore ce qu’adviendra de cette musique et cette culture encore très marginales, Degorce ressent, avec d’autres, la puissance de ce qui s’exprime chaque week-end dans l’ombre de la banlieue parisienne, souvent illégalement. “J’avais 20 ans. Ce fut un véritable choc.”

degorce rave

Très vite, c’est avec un appareil de poche qu’il rejoint quasi systématiquement ces événements dont les noms résonnent à la manière de grandes batailles dans l’histoire de la techno française. Transmusicales de Rennes, 1992. Aqualand de Gif-sur-Yvette, 1992. Arche de la Défense, 1992. Mozinor, 1993. Abbaye de Moncel, 1993… Comme tous les ravers d’alors, Degorce en était de toutes. Il y développe son talent photographique en même temps que la scène son armée de fidèles.

Jusqu’en 1999, pour les magazines ou simplement pour lui-même, il figera sur pellicule les instants, gestes et acteurs d’un mouvement dont il reflète l’enthousiasme et une naïveté qui fait parfois défaut aujourd’hui.

degorce rave

Loin des photos retouchées et validées plusieurs fois par le DJ et son service de com, Degorce a shooté spontanément les plus grands artistes d’alors. Certains dont la légende les précède aujourd’hui, d’autres maintenant oubliés, ou disparus (Sextoy, Liza N’Eliaz…).

Une belle sélection de ces clichés, pris entre 1991 et 1999, fut présentée du 16 avril au 4 juillet à la galerie Intervalle, à Paris. On y trouvait les jeunes visages de certaines légendes (Carl Cox, DJ Shadow, Mr. Oizo, DJ Krust, Miss Kittin, DJ Pierre et Sven Vath, entre autres), dont voici un avant-goût. Bonus : une photographie du dos de Thomas Bangalter se cache dans la sélection suivante. 

degorce rave

olivier degorce rave
olivier degorce rave
olivier degorce rave
degorce rave
degorce rave
olivier degorce rave
olivier degorce rave
olivier degorce rave
olivier degorce rave
olivier degorce rave
olivier degorce rave

Newsletter

Les actus à ne pas manquer toutes les semaines dans votre boîte mail

article suivant