Cruel Santino est unique, comme l’est son univers et c’est pour cette raison qu’il est difficilement possible de catégoriser son travail. Comme le témoigne son dernier album Subaru Boys: FINAL HEAVEN, la vision du nigérien est on point. Mêlant synth pop, rock, afrobeats, R&B, rap ou dancehall le tout dans une esthétique lo-fi, ce projet immerge totalement le mélomane dans le microcosme créatif de l’artiste. Divisés en plusieurs arcs, Subaru Boys: FINAL HEAVEN est construit comme un jeu vidéo avec différents mondes, différents personnages aux outfits qu’on envie. « Il y a un processus que j’emprunte pour créer ma musique et c’est surement la raison pour laquelle elle a un sentiment qui lui est propre – c’est comme essayer de créer un film et la bande sonore pour celui-ci…». explique le visionnaire dans une interview pour Clash Magazine.
Projet singulier, nourri de l’émulation quotidienne qu’il entretient avec ses Subaru Boys – groupe d’agents fictifs qu’il compare à la CIA – en réalité les membres de son crew, il y invite notamment des artistes de renom/copains Amaarae , Skepta et Koffee. Dans le morceau “Beautiful Nothing”, Santi et l’artiste américain Gus Dapperton parlent d’un amour décevant et font avec leur catharsis avec légèreté. Co-réalisé par Santi lui même, le clip de “Beautiful Nothing” est un voyage dans le FINAL HEAVEN, un monde rétro-futuriste, entre jeux vidéos de snowboard et anime sous VHS.
C’est aussi Cruel Santino qu’on entendait sur “JUMPING SHIT” (THE ANGEL YOU DON’T KNOW) au côté de Kojey Radical et Amaarae, avec qui on a discuté dans cette article.