Qui est Tryphème, la relève de l’IDM venue de Lyon ?

Écrit par Trax Magazine
Le 11.04.2018, à 22h27
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Écrit par Trax Magazine
À nouveau, nos cousins d’outre-Manche nous ont précédés. C’est sur l’écurie de Sheffield Central Processing Unit (CPU) que la très prometteuse Lyonnaise Tryphème signait, il y a un an, son passionnant premier album Online Dating, à la croisée de l’electronica et de l’IDM. Le FGO Barbara, a depuis rattrapé l’affront, désignant la jeune productrice comme lauréate de son dispositif Parcours 2018. 

Parmi les 14 autres lauréats, l’on retrouve également Arthur Ely, qui fusionne musique électronique, rap et chanson française, Lomboy et sa pop japonisante, ou encore Oré, jeune femme à la croisée des chemins entre pop, hip-hop et électronique. Accompagnée par ce centre musical qui soutient les jeunes artistes en devenir, récemment programmée au festival Les Femmes s’en mêlent, Tryphème devrait voir les clubs et médias hexagonaux souligner son talent à maintes reprises cette année. Pour Trax, elle a sélectionné 10 morceaux pour mieux découvrir son univers.


1 – Magical Power Mako – Open the Morning Window, The Sunshine Come In (Polydor, 1973)

Douce comptine de l’artiste japonais Makoto Kurita. À travers cette chanson, le musicien nous plonge dans une atmosphère cotonneuse, renvoyant instantanément à l’enfance, à l’excitation et à la magie lorsque l’on observe pour la première fois les flocons de neige virevolter par la fenêtre.




2 – Cabaret du Ciel – Hora Aurea (Hybride Sentimento, 2018)

Andrea Desiderà délivre ici une radieuse ambiance aquatique. Un minimalisme électrique mêlant ambient, jazz et New Age. Originalement paru en 1992 sur cassette, une réédition vinyle sortira au printemps 2018. L’album comportera 7 titres et verra le jour sur un nouveau label du nom d’Hybride Sentimento, orchestré par Saulk (Mélodies Souterraines) et moi-même.



3 – Steve Hauschildt – Still Cloudy (Editions Mego, 2013)

Le chant des sirènes ou des guitares qui pleurent ? Peu importe, tant que leurs lamentations continuent. Cette brume ambient nous fait sortir lentement du sommeil, abandonnant ainsi notre vie onirique (souvent bien plus palpitante que la réalité) pour une tasse de café.



4 – Mark Lanegan – Bombed (Beggars Banquet, 2004)

Mark Lanegan nous regarde droit dans les yeux. Sa voix grave résonne entièrement dans la pièce avec à peine quelques notes de guitare pour l’illustrer. Là, il monopolise toute notre attention, puis, subjugué par des cœurs féminins, nous répétons après lui « Love there are flowers along the avenue, all things perfectly in place…».



5 – Little Annie – I Think of You (On-U Sound, 1991)

Ce vinyle est venu de lui-même me tapoter sur l’épaule lors d’un vide-grenier. Terriblement élégant, avec l’intonation, la voix langoureuse de Little Annie, ce morceau a la capacité de rehausser la confiance en soi dans les moments de doute, je vous l’assure.



6 – Andrei Orlov – Lifting Body (Musiques Electroniques Actuelles, 2017)

Compositeur basé à Moscou, Andrei Orlov définit à travers cette balade romantique la finesse d’une écriture ramenant à celle d’une époque où la musique cosmique fusionnait avec la pop. Un premier EP coloré définissant une synth-pop rêveuse et moderne.



7 – Do Piano – Encore (French « Again ») (Musique & Solution, 2009)

Synth-pop suave pour dompter la nuit. Et si vous aviez la possibilité d’être dans la peau d’une héroïne de feuilleton des années 80, juste le temps d’une danse ? Dans cette version française de Again, on imagine des combats de regards sur un dancefloor qui devient jungle.



8 – Le Matin – Mensonges d’états (Lost Dogs Entertainment, 2017)

Le Matin, producteur superagité, envahit les plateformes de ses morceaux survolant divers univers électroniques. Sorti en format cassette sur un label basé à Rennes, ces mélodies joyeuses nous entraînent dans une sphère poétique et sensible.



9 – Rising Sun – The Light and the Dark (Fauxpas Musik, 2016)

Ce morceau me fait penser à un orage. La basse gronde, les nappes angéliques annoncent une pluie torrentielle sublimée par des batteries percutantes, faisant alors monter l’euphorie. Il y a dans ce paysage quelque chose d’hypnotisant et d’inquiétant à la fois.


10 – Christ. – Pidgeon (Self Production, 1999)

Ici Christ., proche et ancien collaborateur du mythique duo Boards Of Canada qui a orchestré cette beauté mélancolique. Les synthétiseurs désaccordés nous touchent en plein cœur. Découverte par le plus grand des hasards (mais il n’y a pas de hasard, que des rendez-vous) sur le compte YouTube d’un fan d’ambient et de sports de combat.

Vous pourrez retrouver l’excellente sélection de Tryphème en direct le 1er mai pendant l’émission Matière Noire sur Radio Méga.

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