Récemment on vous parlait de la face B de l’explosion des ventes de vinyles et notamment des conséquences qu’elle représente sur la production en usine. Sauf si les labels souhaitent attendre que la machine à pressage fait maison ne sorte et soit abordable, Qrates apporte une solution. Cette plateforme offre aux artistes, labels et à tout détenteur de droits sur des œuvres, la possibilité de récolter des fonds pour qu’ils puissent presser leurs vinyles via un processus simplifié. L’utilisateur établit d’abord le profil visuel de son produit : comme il est possible de customizer des Nikes sur Internet, il peut choisir la taille du vinyle, sa matière, son design puis celui de la pochette. En fonction de ces choix, le prix unique d’un vinyle est calculé par la plateforme. Le client doit ensuite charger le titre de son vinyle, le nom de l’artiste, puis celui des tracks, avant de fixer le nombre de vinyles qu’il souhaite presser (minimum 100 copies, maximum 500 copies).
Le pressage ne démarrera que lorsque le nombre de pré-commande et le montant nécessaire seront atteints : l’utilisateur dispose d’un maximum de 90 jours pour réaliser cette collecte. S’il est atteint, la plateforme récupère 15% sur chaque vente et 10% lorsque l’intégralité du catalogue est vendu.
Excepté en période de Disquaire Day, les délais de productions sont de 8 à 10 semaines, soit les mêmes que pour des usines de pressage traditionnel. L’apport réside ici dans le mode de financement visant à soulager les petits labels des coûts de pressage et à éviter au passage les invendus de vinyles. Le système de copyright nous laisse néanmoins soucieux : d’après les courtes conditions de Copyright Infrigement qu’il suffit de “cocher”, Qrates peut demander à l’utilisateur des documents supplémentaires attestant qu’il est bien propriétaire des droits de propriété intellectuelle. Reste à savoir s’ils vont les demander à chaque fois.