Pourquoi sommes-nous toujours plus à faire du yoga après avoir fait la fête toute la nuit ?

Écrit par Trax Magazine
Photo de couverture : ©D.R.
Le 04.01.2018, à 12h48
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©D.R.
Écrit par Trax Magazine
Photo de couverture : ©D.R.
Dans l’édition #203 de Trax Magazine, nous explorions l’engouement autour des retraites silencieuses et des pratiques spirituelles qui gagnent peu à peu la rave culture. Et la tendance ne fait que s’accélérer, de nombreux festivals techno combinant désormais dancefloor et activités de relaxation. Dans notre nouveau numéro #207, nous explorons les raisons qui poussent les clubbeurs à se tourner vers le yoga et la méditation, activités a priori bien éloignées du monde de la fête.

Passer une nuit blanche plus ou moins intoxiquée sur la piste de danse et enchaîner par une séance de yoga le lendemain peut paraître pour le moins paradoxal. Pourtant, beaucoup revendiquent une même quête d’émotions dans ces pratiques que tout semble opposer : spiritualité et univers festif tentent de répondre à la même quête du bonheur.

« En 2018 (et sans doute pour quelques centaines d’années), les gens seront donc toujours à la poursuite du bonheur, et une bonne partie d’entre nous continueront à le chercher dans la fête, dans la musique, l’alcool ou la drogue, dans les clubs ou les raves, qui n’ont jamais dévié de leur fonction de soupapes de décompression, délivrant à tous ceux qui le désirent quelques moments de grâce et d’oubli. « Pendant une quinzaine d’années dans la nuit, c’était ce moment-là que je cherchais, se souvient Gwen Maze. Ce petit moment où l’on est super bien, où le mental s’arrête, tout le monde le recherche en permanence, et on voudrait qu’il dure tout le temps. C’est un rapport addictif qu’on retrouve chez les gens qui font du yoga, chez ceux qui font la fête, ceux qui s’achètent des diamants ou qui recherchent une position sociale. » La seule question qui vaille devient donc : ce moment de bien-être qu’on trouve à 4 heures du matin sur un dancefloor est-il réitérable à volonté ? Gwen Maze est parti jusque dans l’Himalaya pour tenter d’y répondre. Et ce n’est pas aussi simple que ça : « C’est possible de le perpétuer quand on comprend qu’on ne peut pas le perpétuer, s’amuse-t-il. On ne peut pas trouver le bonheur complet permanent à l’extérieur de soi, où tout est impermanent et incomplet. » 

C’est donc en nous qu’il faudrait apprendre à développer ce bonheur permanent, « pas en soirée, pas avec notre nouvel appartement ou avec notre nouveau partenaire », confirme Nathalia Petkova. « Les sources de bonheur externes ne sont pas constantes. Parfois elles fonctionnent, parfois non, mais on y devient facilement attachés voire accros. La bouffe, la drogue, l’alcool, Internet, la télé, le sexe nous donnent du plaisir temporaire. Le yoga et la méditation nous apprennent à faire attention à ce qui nous apporte une source de bonheur plus constante, nous-mêmes. Une fois qu’on l’a trouvé, on peut apprécier la vie de manière indépendante, et en plus, on reste en meilleure santé. »

L’analyse complètes et les témoignages autour de l’union paradoxale entre spiritualité et rave culture est à lire dans l’édition #207 de Trax Magazine, spécial 30 ans de Rex Club, à retrouver en kiosque ou sur notre store en ligne.

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