Pas un jour ne passe sans qu’une nouvelle affaire ne vienne entacher l’administration du président Trump. Entre les accusions de népotisme et les conflits d’intérêt, l’une des attaques récurrentes concerne l’ingérence présumée de la Russie dans la politique du gouvernement ; au lendemain des élections déjà, des soupçons de piratage informatique avaient conduit le président Obama à ouvrir une enquête.
Lundi dernier, le conseiller à la sécurité nationale de Trump, Michael T. Flynn, posait sa démission, des suites de révélations concernant sa proximité avec l’ambassadeur russe aux États-Unis ; proximité qu’il avait d’abord niée. Hier, le New York Times affirmait, relevés téléphoniques à l’appui, que l’équipe de campagne de Trump avait eu des contacts répétés avec les services de renseignements russes durant l’année précédant l’élection – une information également rapportée un jour plus tôt par… Moby.
Qu’il s’agisse de son engagement pro-vegan ou anti-Trump, le producteur américain ne mâche pas ses mots ; une longue lettre ouverte publiée au lendemain des élections s’en voulait témoin. Cette fois, Moby s’est fendu sur Instagram d’un post à vocation d'”archive publique“.
Dossier russe, guerre contre l’Iran et impeachment
Après avoir passé “un week-end de discussions avec des amis travaillant à [Washington] DC“, il affirmait lundi “avec certitude” que “l’administration Trump est en collusion avec le gouvernement russe, et [qu’]elle l’a été depuis le premier jour“. Moby poursuit ses “révélations” en étayant quatre points autrement plus inquiétants.
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Le dossier russe révélé par Buzzfeed, détaillant les informations compromettantes – dont le trivial “Golden Shower Gate” – détenues par le Kremlin sur Donald Trump, serait “100% vrai“. De plus, l’administration Trump aurait “besoin d’une guerre, probablement avec l’Iran“. Elle déploierait actuellement ses navires de guerre sur la côte iranienne, “en espérant que l’Iran en attaquera un et donne aux États-Unis un prétexte pour les envahir” ; une allusion à l’envoi, en début de mois, du destroyer USS Cole en patrouille sur les côtes du Yemen.
Enfin, la droite américaine aurait échafaudé des plans pour “se débarrasser de Trump“. Le parti républicain et les Koch Brothers, de puissants industriels d’obédience libertarienne et conservatrice, seraient de mèche. Idem pour “les services de renseignement du monde entier“, qui se trouvent “horrifiés” par l’incompétence de l’administration Trump et prévoient de révéler des informations qui mèneront à “des évictions au plus haut niveau, et, à terme, à l’impeachment.” Cette défiance des services de renseignement à l’égard d’une Maison Blanche jugée “trompeuse et infiltrée par le Kremlin” avait récemment été mise en lumière dans les colonnes de The Observer, par l’ex-agent de la NSA et spécialiste des questions de sécurité John Schindler. Pour la première fois, écrivait-il, la NSA filtrerait les informations transmises au président, de crainte qu’elles ne fuitent. Alors, les théories de Moby: politique-fiction ou perspicacité ? L’avenir nous le dira bien assez tôt…
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