Plus de 100 clubs de Berlin ont défilé face à l’extrême-droite allemande ce week-end

Écrit par Briac Julliand
Photo de couverture : ©DR
Le 28.05.2018, à 12h44
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Écrit par Briac Julliand
Photo de couverture : ©DR
Dimanche 27 mai, des milliers de manifestants se sont fait face dans les rues de Berlin. Une contre-manifestation en musique était organisée en réponse à l’appel au soulèvement du parti d’extrême droite AfD. Le cortège était soutenu par quelques-uns des plus grands clubs de la capitale, dont le mur de son aura rythmé la marche.


« La culture club berlinoise représente tout ce que les nazis ne sont pas, se sont justifié les membres de la contre-manifestation dans un communiqué. Nous sommes un groupe progressiste, queer, féministe, anti-raciste, inclusif, racisé et on a des licornes. » Ce groupe, issu de la culture club, a manifesté en réponse à l’appel de l’AfD, dimanche 27 mai, à venir marcher « pour le futur de l’Allemagne ». Des mouvements antifa étaient également présents pour gâcher la marche des partisans d’extrême-droite, révèle le site d’informations The Guardian. Mission réussie, la contre-manifestation compte 25 000 personnes, selon les forces de l’ordre, contre 5 000 pour l’AfD. Parmi les manifestants, une centaine de clubs s’opposent au parti allemand comme le Tresor, le ://about_blank ou encore le OHM. 

Le collectif qui appelait à « éliminer l’AfD par les basses » a été retenu par la police ; cette dernière affirme sur Twitter avoir fait usage de sprays à poivre pour maintenir les manifestants. Des ponts avaient également été fermés pour empêcher que les deux mouvements opposants ne se rejoignent directement. Sur la Spree, plusieurs bateaux sont pris d’assaut par la communauté club, où musique et manifestation s’entremêlent. Au sol, un mur de son se déplace dans Berlin jusqu’à arriver à hauteur de la porte de Brandebourg.

Ces évènements surviennent plus de six mois après la percée de l’AfD au parlement allemand – 92 députés, une première depuis l’avant-guerre. Non contents de disposer d’une place significative à l’assemblée, les militants d’extrême-droite souhaitent « proclamer leur attachement à la loi fondamentale », estimant que l’accès aux médias leur est limité.

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