Platja Electronic vs Family Piknik : quel est le meilleur festival d’Occitanie ?

Écrit par Trax Magazine
Le 03.08.2016, à 14h43
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Écrit par Trax Magazine
Les festivals diurnes ont le vent en poupe en France. A 48 heures d’intervalle se déroulaient le Platja Electronic Festival (29 juillet à Canet-en-Roussillon, jusqu’à 2 heures du matin) et le Family Piknik (31 juillet à Montpellier, où le son coupait à minuit). Comparatif de ces deux événements sudistes qui s’imposent dans le paysage électronique français.Par Olivier Pernot (photos par Dominique Julian)


Accueil :

Platja Electronic Festival : Aucun temps d’attente, un pass pour accéder à l’espace VIP et dans les loges. Et même deux tickets boisson : les journalistes sont bien reçus. Côté public, le festival est parfaitement organisé avec pas mal de bars et de stands pour manger et un grand VIP pour la bourgeoisie catalane.

 

Family Piknik : Trois quarts d’heure d’attente à l’entrée et un badge « Média » griffonné à l’arrache. Finalement, ce précieux sésame ouvre la porte d’un backstage où un bar sert les VIP et rince les journalistes. Une chance car difficile pour le public d’accéder aux caisses pour boire un verre : une heure d’attente pour acheter des tokens en plein milieu de l’après-midi. Pas mal de stands pour se restaurer, dont un pour manger de la paëlla et un autre pour acheter du poppers… Et des jeux pour les enfants…

 

Le spot :

Platja Electronic Festival : En bord de mer, dans un espace un peu froid, avec un sol de terre et de petits cailloux encerclé de quelques palmiers. La grande scène est impressionnante, haute, avec des écrans géants comme pour un gros concert rock. Le second espace, plus convivial, est une grande tente colorée installée par le crew barcelonais Elrow.

 

Family Piknik : Après s’être fait virer du domaine de Grammont, l’événement s’est posé depuis l’année dernière au parc Montcalm, en plein Montpellier. Il n’y perd pas au change : le lieu dispose d’immenses parkings et le site même est d’un charme fou avec ses grands arbres et sa topographie vallonnée. La scène principale, surplombée d’immenses flamants roses, est proche du public et le DJ aussi, ce qui crée une osmose immédiate. La seconde est plus ingrate, car dans le passage après l’entrée, mais toujours ombragée. Le chill-out n’accueille pas grand monde : personne n’est là pour se reposer !

 

Line-up :

Platja Electronic Festival : En dehors des DJ’s du crew Elrow, le festival a fait le pari d’une grosse tête d’affiche (Carl Cox), de valeurs sûres (Jamie Jones, Claptone) et d’une belle brochette d’artistes français (Agoria, Vitalic, The Avener, Yuksek, Worakls). Mais Carl Cox a planté tout le monde, au dernier moment, pour une histoire d’intoxication alimentaire un peu louche : c’était le jour de son anniversaire et le vétéran anglais avait peut-être tout simplement envie de rester dans sa villa d’Ibiza. Pas cool.

 

Family Piknik : Cette 5e édition affichait du gros calibre international avec Sven Väth, Maceo Plex, Fritz Kalkbrenner, Pig & Dan, Joseph Capriati, Dave Seaman ou John Digweed (ce dernier a annulé, mais personne ne l’a remarqué). Hormis les DJ’s locaux et régionaux, un seul Français au casting : Lee Van Dowski.

 

Public :

Platja Electronic Festival : Le public, jeune et du bord de mer, arbore bouées et déguisements. L’ambiance est à la déconne sous le soleil. Près de 10 000 personnes se massent sur le site du festival lors de cette 2e édition.

 

Family Piknik : Très hétéroclite, le public rassemble plusieurs générations : raveurs historiques, teufeurs d’aujourd’hui, clubbeurs, branchés/urbains. Une joyeuse audience, décontractée. Avec sa belle affiche, le festival visait 10 0000 personnes et a atteint les 8 000, comme l’année dernière.


Points forts :

Platja Electronic Festival : L’air doux et chaud de la Catalogne Nord. L’ambiance de la tente Elrow. La programmation, réalisée par l’agence Miala, qui sait faire la part belle aux artistes français : toujours un plaisir de croiser Agoria, Vitalic ou Yuksek !

 

Family Piknik : Le site, magnifique. Le public qui traverse les générations. Des têtes d’affiche (Sven Väth, Maceo Plex) bien présentes, sur des sets de trois heures.

 

Points faibles :

Platja Electronic Festival : The Avener en 2016, faut arrêter ! Le manque d’aménagements et de déco du site pour être complètement séduisant. Le plantage de Carl Cox.

 

Family Piknik : L’attente pour acheter des tokens. Les toilettes. La fin du festival à minuit, c’est cruel !

 

Meilleurs moments :

Platja Electronic Festival : Vitalic, derrière ses lunettes de soleil, a signé un mix tortueux, disco, électro et envoyé quelques bombes qui ont irradié le dancefloor. Jamie Jones, avec un set extended pour « remplacer » Carl Cox, a illuminé la nuit. Le set d’Oxia dans la chaude tente Elrow.

 

Family Piknik : Le set de Sven Väth, évidemment, balayé par le soleil, les nuages et une averse d’été. Toujours aussi avenant et heureux d’être là, Papa Sven s’évente avec ses vinyles, sourit, et glisse « Electrica Salsa », son hit de… 1986, devant un public conquis. Mention spéciale à Lee Van Dowski qui a repris après Sven Väth sans vider le dancefloor et avec un certain brio, et à Joseph Capriati, imparable défenseur d’une techno aussi séduisante que puissante.

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