Pit Spector dévoile le second volet de sa collaboration avec Ben Vedren

Écrit par Léo Ferté
Photo de couverture : ©O'Clock
Le 29.03.2016, à 19h42
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Écrit par Léo Ferté
Photo de couverture : ©O'Clock
Après San Proper ou Ark, le producteur de micro-house Pit Spector s’associe avec le résident Concrete, Ben Vedren, pour le deuxième volet de leur collaboration sur Prospector 3.2, un jam électronique aux relents dub et hypnotisants. On en profite pour vous faire écouter le maxi en exclusivité, et lui poser quelques questions. 

Figure bien connue des nuits parisiennes, Pierre Deniel aka Pit Spector s’illustre d’abord par ses sorties sur Minibar (le label du résident Concrete Cabanne), Rose Et Rosée ou Circus Company (DJ Koze, Nicolas Jaar, Nôze). Depuis plus de deux ans, il organise ses soirées Prospector, avec un concept plutôt original : chaque artiste invité à jouer est aussi le bienvenu chez Pit pour venir faire de la musique ensemble. Le fruit de ces jams est joué le soir-même et sortent sur le label du même nom. 

Membre du groupe Antislash, le producteur aime signer de temps à autres des maxis en belle compagnie, faisant équipe avec Ark (son frangin) ou San Proper. Ici, c’est avec le producteur Ben Vedren qu’il co-signe Prospector 3.2, qui fait donc suite au premier volet sorti en septembre dernier, disponible en exclu ci-dessous : 

Cet EP voit Pit Spector s’éloigner de sa microhouse qui le caractérise, et ose s’aventurer dans des sonorités deep, garage et un poil expérimentales. Jamais loin du dub, cette improvisation électronique entre deux poids lourds de la house parisienne s’apprécie dans la durée, et s’écoute d’une traite. Allez, cul-sec. 

Interview

Peux-tu présenter le concept et le process des sorties Prospector ?

Prospector est un label concept alliant résidence en studio, soirées et production de disques.

Pour chaque édition on invite un artiste à passer quelques jours en studio afin de préparer un live exclusif joué en club à l’issu de la résidence. Après une première saison à la Machine du Moulin Rouge, les soirées ont lieu cette année au Badaboum et au Nouveau casino. Les disques du label sont le résultat de ces collaborations.

Comment se passent les rencontres au studio ? Débat, confiance, complémentarité, prises de tête, naturel, alcoolisé ? Des anecdotes peut-être ?

Chaque collaboration est enrichissante car les artistes invités ont des setups et des manières de travailler très différentes, avec San Proper par exemple c’était très rock’n’roll, avec pas mal de voix, de guitares et pas mal de bière! La dernière avec Dave Aju était plus hip hop et j’ai eu la chance de réunir San et Dave Aju pour un clash improbable. Le fait de passer plusieurs jours avec chaque artiste permet une vraie découverte de l’univers musical de l’autre. C’est aussi un challenge de réussir à produire un live nouveau à chaque fois, avec une grande place laissée à l’improvisation et une réelle liberté de composition. Ce projet permet des échanges entre artistes et de belles rencontres. Avec Ben Vedren nous continuons par exemple à produire ensemble au-delà du projet Prospector et un EP sur Minibar verra le jour dans quelques mois.

Quelles prochaines collaborations as-tu prévu ?


Pour la prochaine soirée qui aura lieu le 16 avril au Nouveau Casino, j’invite Cuthead et S3A pour un live à six mains. Je suis complètement fan des productions de Cuthead et ses lives sont aussi un vrai bonheur. S3A a tout de suite été chaud pour nous rejoindre sur le projet.

Au mois de juin, j’accueille Tin Man avec qui j’avais déjà travaillé sur le label Salon Records. Avec ces deux artistes je vais pouvoir explorer d’autres univers musicaux.

Après quelle collab’ comptes-tu arrêter la série ?


Surement après une session avec Aphex Twin ou bien avec Phil Spector s’il sort un jour de prison…

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