Peacock Society 2017 : de Simo Cell à Larry Heard, votre parcours parfait du week-end

Écrit par Sylvain Di Cristo
Photo de couverture : ©Jacob Khrist
Le 15.02.2017, à 12h22
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©Jacob Khrist
Écrit par Sylvain Di Cristo
Photo de couverture : ©Jacob Khrist
Ce week-end du 17 et 18 février 2017, l’un des festivals électroniques parisiens les plus attendus de l’année revient en version hiver. Le Peacock Society a fait tomber la timetable d’une programmation quatre étoiles, une fois de plus. Et une fois de plus, il va falloir faire des choix. Trax passe devant et vous éclaire le chemin.

Vendredi : trip-hop, trap et house légendaire

Sans hésiter, on attaque par Simo Cell sur la scène Warehouse. Le seul Français signé sur l’excellent label anglais Livity Sound (qui tranche entre UK techno et percussions exotiques) semble, à la lumière de son récent EP Gliding, avoir franchi un cap dans sa production. Techno mentale, expérimentale, breakbeat mais aussi trip-hop (“Obi1”) ou ambient (“As Long As We Have Those Things”), Simo Cell confirme qu’il ne faut pas le perdre de vue.

On change de scène, direction Jazz Cartier en live. On ne peut pas dire que le rappeur canadien soit un habitué de la capitale, c’est pour ça que nous ferons nos petits curieux devant ce qu’on aurait pu prendre pour l’équivalent de Rejjie Snow ou Joey Bada$$… Mais pas du tout, Jazz Cartier ne met pas grand chose de jazzy dans sa trap musclée. Pas grave, on pogotera.

Jusqu’à 2h45 du matin – soit l’arrivée de Larry Heard qu’il ne faudra rater sous aucun prétexte – ça va se corser. D’un côté, la techno, et pas n’importe laquelle. L’industrielle avec la reine du genre, Paula Temple, suivie du nouvel espoir de la scène électronique, l’Islandais Bjarki révélé par Nina Kraviz, marchant dans les pas d’un insolent Aphex Twin.

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En face, scène Squarehouse, ce devrait être plus doux avec l’artiste que tout le monde s’arrachait l’année dernière, Fatima Yamaha et son entêtant “What’s A Girl To Do“. Moins minimaliste, plus jazzy mais tout aussi classieux, Floating Points prendra sa suite en DJ set (dommage, on l’aurait préféré en live celui-ci). Il faudra sûrement s’attendre à une assiette équilibrée par Four Tet, Dorian Concept, Flying Lotus, Bonobo ou encore James Holden. 

Et ça y est, c’est l’heure d’aller voir l’une des plus grandes légendes vivantes de la house music, Larry Heard aka Mr. Fingers en live. Sept années que le souverain pontife de Chicago n’avait pas foulé une scène parisienne, et qui plus est en live, accompagné de Mr White au chant. Moment communion en perspective.

Mr. Fingers – Can You Feel It

La fin de soirée reprendra le schéma précédent, soit house d’un côté avec Omar-S, digne descendant de Moodymann, et le crew français Cracki (qui signe sur son label Isaac Delusion, Renart ou Voiron) ; et techno de l’autre avec l’alias le plus célèbre et radical de Luke Slater, Planetary Assault Systems en live, suivi du colosse du Berghain qu’on ne présente plus, Ben Klock.

Omar S – Set It Out

Planetary Assault Systems – Sucktion

Samedi 18 : Bonne poilade, slow house et point d’interrogation

Cette seconde nuit commence avec l’un des sets que nous attendons avec, peut-être, le plus d’impatience. Le duo lyonnais The Pilotwings – adepte des jeux vidéo, de leur bande-son et de balearic (entre autre beaucoup de choses) – sortait Les Portes Du Brionnais, délirant et fantasque deuxième album qui les propulsait sous la lumière de la scène électronique hexagonale et album du mois dans nos pages. Courez-y.

The Pilotwings – Live @ SEQUENCES

Autour des coups de minuit, nouveau dilemme : l’un des plus célèbres DJ’s de cette décennie, Seth Troxler, ou la figure du club Salon des Amateurs à Düsseldorf, Lena Willikens ? House et techno qui font danser des clubs d’Ibiza aux festivals en haute altitude, ou set plus escarpé qui peut contenir des samples de dialogues de films anciens superposés à de la jungle, de la slow house ou du rock ?

Boiler Room Seth Troxler

À 2 h du matin, il n’y a pas d’hésitation à avoir : ce sera Agents Of Time en live. D’abord parce que l’Italie renferme bien trop d’artistes géniaux qui doivent être reconnus (D. Carbone, Ascion, Shapednoise, Clockwork & Avatism…) et puis parce que l’électronique allemande (et tout particulièrement Modeselektor), on nous en a trop servi. Sans oublier qu’on ne sait pas ce que le trio signé sur Ellum Audio (label de Maceo Plex) ou Correspondant (label de Jennifer Cardini) donne en live.

Enfin, après un live libérateur d’Amato, alias du Français The Hacker (et nom civil du bonhomme), il ne faudra pas oublier de passer une tête au live de l’Anglais ultra-productif ø Phase (en particulier depuis sa signature en 2007 sur le puissant label belge Token), puis de filer voir le set hybride du duo Âme. Rarement ensemble, les deux Allemands se divisent d’ordinaire le travail : Frank Wiedemann assure les live, Kristian Beyer les DJ sets. Ici, nous avons le plaisir de les avoir tous les deux, avec l’intrigue de la mention “live & DJ” set. Quand on sait qu’ils trustent le haut du classement des meilleurs live et DJ’s depuis plusieurs années et qu’ils sont également les fondateurs du label Innervisions avec Dixon, il ne reste que peu de place pour barguigner.

Âme Boiler Room DJ set

Il ne faudra pas non plus manquer les séances du ciné-club qui projettera des documentaires dédiés à Chicago le premier soir et Berlin le second, agrémentées de talk de Larry Heard et Modeselektor animés par l’ancien rédacteur en chef de Trax Magazine, Patrick Thevenin, ainsi que son actuel directeur des publications, Antoine Buffard.

Billet nuit à partir de 32,50€ / billet 2 nuits à partir de 65€

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